Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a mis en garde mercredi contre un échec de la conférence Genève-2 sur la Syrie, soulignant qu'un renversement par la force du gouvernement syrien constituerait ‘‘une énorme menace'‘ pour la région. ‘‘Des objections ont été ouvertement exprimées sur cette réunion russo-américaine (la conférence internationale Genève-2), pas seulement par des parties syriennes, mais également par certaines capitales de pays voisins ou non'‘, a déclaré M. Lavrov au cours d'une visite à Athènes, selon la traduction officielle de ses propos. ‘‘Il ne faut laisser échouer cette initiative'‘, a-t-il ajouté. Un renversement par la force du président syrien Bachar al-Assad pourrait aboutir à un régime ‘‘extrémiste'‘, qui constituerait ‘‘une énorme menace pour ceux qui vivent en Syrie ou dans la région'‘, a-t-il encore déclaré. Washington et Moscou s'efforcent de réunir d'ici la fin novembre à Genève une conférence de paix sur la Syrie, où plus de 115.000 personnes ont été tuées depuis le début de la rébellion armée, en mars 2011. Il y a trois jours, une vingtaine d'importants groupes rebelles syriens ont rejeté catégoriquement ‘‘Genève-2'‘, en soulignant que cette réunion ‘‘ne serait jamais le choix du peuple ou une revendication de notre révolution'‘. Lors de sa visite à Athènes, M. Lavrov s'est entretenu avec son homologue grec Evangélos Vénizélos et le Premier ministre Antonis Samaras.