Les Syriens ont démantelé, avant-hier, une partie de leurs arsenaux chimiques sous le contrôle d'experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), rapporte le service de presse de l'ONU. "Les spécialistes syriens ont détruit et désactivé une partie des munitions, dont des ogives de missiles, des bombes aériennes ainsi que des mélangeurs et des unités de remplissage", lit-on dans un communiqué des Nations unies. Selon le document, la destruction des armes chimiques syriennes se poursuivra ces prochains jours. Une équipe d'inspecteurs de l'OIAC est arrivée à Damas mardi pour entamer le processus de vérification des détails d'un programme fourni par le gouvernement syrien en vue de se débarrasser d'armes chimiques. L'équipe est chargée de faire appliquer la résolution du Conseil de sécurité sur le conflit syrien, adoptée grâce à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d'ici mi-2014. Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime suite à l'attaque chimique du 21 août, que l'Occident avait attribuée aux forces gouvernementales.
Moscou salue la coopération entre Damas et l'ONU La coopération entre les autorités syriennes et les experts de l'ONU dans le domaine du démantèlement des arsenaux chimiques syriens ne prête le flanc à aucune critique, a déclaré, hier, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. "Damas coopère de façon irréprochable avec les experts internationaux, et nous espérons que cela se poursuivra à l'avenir", a déclaré M. Lavrov lundi à l'issue de négociations avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry sur l'île de Bali. Auparavant, le service de presse de l'ONU a fait savoir que la Syrie avait détruit dimanche une partie de son arsenal chimique sous la direction d'experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Selon le communiqué, le processus va se poursuivre durant les jours à venir. Un groupe de 33 personnes est arrivé en Syrie mardi dernier, comprenant des membres russes, américains, britanniques, tchèques, ouzbèks, chinois, canadiens, néerlandais et tunisiens. 19 membres du groupe sont des inspecteurs de l'OIAC, le reste étant constitué d'experts de l'ONU. Le groupe est chargé de faire appliquer la résolution du Conseil de sécurité sur le conflit syrien. Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime suite à l'attaque chimique du 21 août. L'OIAC avait auparavant adopté un plan de démantèlement des armes chimiques syriennes prévoyant que les inspections commenceraient le 1er octobre au plus tard. Les experts ont ensuite 30 jours pour visiter tous les sites déclarés par les autorités et d'autres lieux indiqués par les pays membres de l'OIAC.
Genève-2 pourrait avoir lieu courant novembre La conférence internationale sur le règlement du conflit syrien, dite Genève-2, pourrait se tenir au cours de la deuxième semaine du mois de novembre, a déclaré hier à Bali, en Indonésie, le secrétaire d'Etat américain John Kerry. "Probablement, il s'agira de la deuxième semaine de novembre", a annoncé aux journalistes le chef de la diplomatie américaine à l'issue d'une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov. S'exprimant dimanche au sujet de Genève-2, l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a de son côté reconnu que sa tenue en novembre "n'était pas une certitude", soulignant que le pouvoir et l'opposition syriens devaient s'y présenter sans aucun préalable. En mai 2013, les chefs de diplomatie russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry ont convenu à Moscou d'organiser une nouvelle conférence internationale sur le règlement du conflit syrien, baptisée "Genève-2". Ce forum est censé reprendre les lignes de l'accord international signé à Genève le 30 juin 2012, et réunir à une même table des responsables du régime syrien et de l'opposition pour tenter de trouver une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. Toutefois, l'opposition syrienne refuse de prendre part à cette réunion tant que Bachar el-Assad sera au pouvoir. Quant au régime syrien, il déclare qu'il ne négociera avec l'opposition que si cette dernière dépose les armes.