Les ministres arabes des Affaires étrangères ont exhorté dimanche soir au Caire toutes les factions de l'opposition syrienne à former une délégation sous la bannière de la Coalition syrienne pour se rendre à la conférence de paix dite Genève-2. A l'issue d'une réunion extraordinaire au siège de la Ligue arabe, les ministres affirment dans le communiqué final leur "soutien à la Coalition nationale syrienne", appelant "toutes les parties de l'opposition syrienne sous la direction de la Coalition à répondre aux efforts faits en vue de l'organisation de Genève-2 et à former rapidement une délégation pour y assister". Ils appellent en outre à former "une autorité dotée des pleins pouvoirs, dont la direction des forces armées et des services de sécurité pour une durée limitée et en accord avec toutes les parties, pour conduire la transition". Le Conseil des ministres souligne par ailleurs "la nécessité pour toutes les parties de s'engager à fournir un environnement adéquat au lancement de Genève-2 en prenant les mesures d'urgence nécessaires dont la garantie de l'accès des humanitaires à toutes les régions syriennes, et en particulier aux zones en état de siège et souffrant de famine". Ils demandent également "libération de tous les détenus politiques", incarcérés dans le cadre de la rébellion contre le régime de Damas, un "cessez-le-feu" et le "retour des réfugiés et des déplacés". Au début de la réunion, le chef de la Coalition syrienne, Ahmed al-Jarba, avait rappelé que l'opposition s'engageait à "n'aller à Genève-2 qu'unie", réitérant la condition sine qua non posée par son camp : un cessez-le-feu pendant les négociations. Il a ensuite appelé les Etats arabes à "prendre une décision claire sur la livraison d'armes au peuple syrien", affirmant "être prêt à fournir toutes les garanties qu'elles ne tomberont pas entre de mauvaises mains", de nombreux pays ayant exprimé leurs craintes de voir les jihadistes s'emparer de l'armement destiné à la rébellion. L'opposition doit se réunir le 9 novembre à Istanbul pour décider de sa participation à Genève-2. Le Conseil national syrien (CNS), le groupe le plus important de la Coalition de l'opposition, a d'ores et déjà annoncé qu'il n'irait pas à Genève et menacé de faire scission si la Coalition y assistait.