Le comité chargé de réformer l'armée malienne a été dissous vendredi et un nouveau chef des forces armées a été nommé, annonce un communiqué du gouvernement malien. Le Conseil des ministres tenu vendredi sous la présidence du chef de l'Etat Ibrahim Boubacar Keïta "a adopté un projet d'ordonnance" qui abroge une loi prise le 12 juillet et créant "le comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité", a indiqué le gouvernement dans son communiqué. Le comité a été dirigé par Amadou Sanogo, le chef des auteurs du putsch du 22 mars 2012. Sa nomination avait ensuite été annulée le 28 août dernier, sans explication officielle, deux semaines après sa promotion du grade de capitaine à celui de général de corps d'armée par les autorités de transition installées en avril 2012. L'annulation de sa nomination et sa promotion ont été décidées avant l'investiture d'Ibrahim Boubacar Keïta. Elu président le 11 août, M. Keïta a prêté serment le 4 septembre. Le gouvernement a expliqué dans son communiqué que la mission du comité prenait, selon la loi du 12 juillet, fin "avec la transition politique". Après l'élection du président de la République et son installation dans ses fonctions, il est apparu nécessaire de mettre fin à la mission" de cette structure. En outre, le Conseil des ministres a nommé un nouveau chef d'état-major général des armées, le général de division Mahamane Touré, qui remplace le général Ibrahim Dahirou Dembélé, sans donner les raisons de cette décision.