Une journée d'étude portant sur la lutte contre la violence dans les stades et enceintes sportives a été organisée mercredi à Aïn Defla. Des universitaires, des représentants de la sûreté de CETTE wilaya et de clubs sportifs ont notamment pris part à cette journée organisée conjointement par la commission inter-wilaya pour la lutte contre la violence dans les enceintes sportives et la direction locale de la jeunesse et des sports (DJS). Lors de son intervention, Guemriche Nassredine, maître assistant à l'école nationale de formation supérieure des sciences et technologies du sport de Dely Ibrahim (Alger) s'est attardé sur les origines de la violence dans les stades et des moyens de s'en prémunir. La non-conformité de nombreux stades d'Algérie aux normes internationales (absence de confort, de distractions...), les carences en matière d'organisations des rencontres constituent les causes de la violence dans les stades, a-t-il soutenu. La non-qualification des stadiers, l'arbitrage et l'absence de caméra de télésurveillance constituent les autres causes de ce phénomène, a-t-il ajouté. Pour sa part, l'ex-commissaire de police Bessouf Ahmed, plus connu sous le sobriquet de ‘‘aâmi Ahmed'‘, qui a longtemps travaillé dans les stades, a mis en évidence l'importance de la sensibilisation dans la lutte contre le phénomène de la violence dans les stades et les enceintes sportives. Selon lui, le stade est devenu un ‘‘défouloir'‘ dans la mesure où certains jeunes s'y rendent, non pas pour suivre une rencontre de football mais pour déverser leur lot de déceptions et de frustrations. ‘‘Avec la volonté, on parviendra à éradiquer ce phénomène ou, tout au moins, en atténuer les proportions'‘, a-t-il soutenu, invitant à méditer l'exemple de l'Angleterre, ‘‘ berceau du football ‘‘, qui, à la faveur d'une réglementation rigoureuse, a réussi à vaincre le hooliganisme. Lors des débats, l'unanimité a été totale quant au fait que le combat contre la violence dans les stades doit concerner la société toute entière et non pas se limiter aux responsables du secteur. La conviction, la volonté et la réhabilitation du fairplay et des principes sportifs sont autant de facteurs à même de réduire de l'étendue de ce phénomène, ont estimé des intervenants. D'aucuns se sont demandé s'il était plus judicieux d'étudier le phénomène de la violence dans les stades en tant que tel ou l'étudier en tant que prolongement de la violence au sein de la société. La nécessité de mener des campagnes de prévention contre la violence par notamment les maisons de la culture, les écoles et les mosquées a également été mise en évidence.