Le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), Benissaad Noureddine, a affirmé mardi à Alger que "la situation des droits de l'Homme en Algérie s'est définitivement libérée de l'esprit unilatéral", soulignant que "toutes les Constitutions de l'Algérie se sont conformées à la Déclaration universelle des droits de l'homme". "Le dossier des droits de l'homme en Algérie s'est définitivement libéré de l'esprit unilatéral, notamment des pratiques enregistrées lors de la décennie noire, consacrant une avancée majeure", a souligné le président de la LADDH dans une déclaration à l'APS à l'occasion de la journée mondiale des Droits de l'homme. "En tant que juristes, nous sommes satisfaits de l'arrêt des pratiques des années de guerre contre le terrorisme", a-t-il dit. Pour M. Benissaad, "le maintien de la loi sur l'état d'urgence pendant 17 ans avant qu'elle ne soit levée en 2011 par le président de la République avait entravé, à l'époque, l'exercice et le développement de la situation des droits de l'homme, notamment pour ce qui est du droit de manifester", ajoutant que "cette loi d'exception a empêché la classe politique et la société civile en général de s'organiser. Il n'était possible dans le cadre de cette loi d'éduquer les générations montantes aux comportements qui consacrent la Déclaration universelle des droits de l'homme". "La situation des droits de l'homme en Algérie reste positive au regard de ce que est constaté dans certains pays. En Algérie, aucun cas de détention arbitraire de journalistes, de politiques ou de juristes n'a été enregistré", a-t-il encore souligné. Il a également fait savoir que "toutes les Constitutions, notamment celle de 1989, et les suivantes se sont conformées à la charte de la Déclaration universelle des droits de l'homme", toutefois, a-t-il relevé, leur concrétisation sur le terrain n'a pas été effective notamment avec la persistance de la crise de logement, du chômage et d'une répartition déséquilibré des richesses entre les citoyens". "Certaines lois ont entravé la concrétisation de certains acquis consacrés par les Constitutions algériennes tels le principe de séparation des pouvoirs et la répartition équitable des richesses", a affirmé M. Benissaad. Il, a par ailleurs, appelé les pouvoirs publics à "consolider les droits de l'homme en Algérie à la faveur du prochain amendement de la Constitution", à travers la concrétisation du principe de séparation des pouvoirs, la consolidation de l'indépendance de la justice et la répartition équitable des richesses. Il s'agit, a-t-il dit, de "mettre un terme" à la dépendance de l'économie aux hydrocarbures et de "consacrer les droits à l'emploi, au logement et aux soins de tous les Algériens".