Le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Alger, Pr Bah Keita, a mis en avant lundi les programmes de prévention arrêtés par le gouvernement algérien en vue de promouvoir la santé. M. Keita qui s'exprimait lors du débat du projet de plan stratégique national multisectoriel de lutte contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles élaboré avec le soutien technique de l'Union européenne, a indiqué que le projet contribuera à faire reculer ces maladies et à améliorer la santé des citoyens. Concernant l'incidence des maladies non transmissibles en Afrique, il a estimé qu'elle passera de 40 % actuellement à 55% à l'horizon 2025. D'autres problèmes de santé liés notamment à l'handicap à la santé mentale et des yeux affecteront les populations du continent, prévient-il. Le responsable onusien a tiré la sonnette d'alarme face à la progression de ces maladies qui ont un impact négatif sur la situation socio-économique des pays africains. Les maladies non transmissibles, principalement les affections cardio-vasculaires, les cancers, les affections respiratoires chroniques et le diabète constituent une grave menace pour la santé de l'homme et pour le développement. Elles sont les premières causes de mortalité dans le monde. Elles touchent 60 millions de personnes et provoquent 35 millions de décès par an dont 80 % se produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les spécialistes estiment que jusqu'à 80 % de ces pathologies sont évitables par l'élimination des facteurs de risque à savoir notamment le tabagisme, la mauvaise alimentation et la sédentarité.