Des factions palestiniennes ont appelé samedi à Alger les négociateurs aux pourparlers de paix avec Israël au retrait immédiat et à l'adoption d'une stratégie palestinienne alternative, en insistant sur l'impératif de hâter l'évacuation des camps de réfugiés palestiniens en Syrie. Dans un mouvement de solidarité avec les réfugiés palestiniens dans le camp de Yarmouk, trois factions palestiniennes, à savoir "le Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP), le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) et le Front de libération de la Palestine (FLP), ont souligné "la nécessité du retrait immédiat des négociations de paix, le rejet clair et formel du projet de l'accord cadre, dont l'administration américaine fait la propagande par le biais de son secrétaire d'Etat, John Kerry dans le cadre de sa visite dans la région". Le représentant du FDLP, Mohamed Al-Hamami Abou Hussein a indiqué que le secrétaire d'Etat américain a entamé sa mission "en imposant le retour aux négociations à la partie palestinienne", affirmant avoir présenté un projet "d'accord cadre", visant à rétablir les droits des Palestiniens, à leur tête le droit de retour des réfugiés palestiniens. Parmi les principaux points de "l'accord cadre", M. Al Hamami a cité "le maintien de la souveraineté d'Israël sur Al Qods et ce qui reste de la Cisjordanie, en considérant les colonies comme partie intégrante de l'Etat d'occupation, outre la domination d'Israël sur les régions riches en eau et en ressources naturelles". Quant à l'écartement total de la bande de Ghaza de tout mouvement politique en Palestine, les factions palestiniennes ont estimé qu'il s'agissait "d'une tentative américano-israélienne de faire perdurer et de consacrer la division palestinienne", appelant, à cet effet, l'Etat palestinien "à prendre des mesures sérieuses pour instaurer l'unité nationale et redynamiser la résistance". Les factions palestiniennes ont réitéré leur appel à soumettre le dossier palestinien à l'Onu et à adhérer aux institutions internationales, en premier lieu la Cour pénale internationale (CPI), et la tenue d'une conférence internationale sous l'égide de l'ONU pour revendiquer la réalisation des décisions relatives aux droits du peuple palestinien. Les factions palestiniennes ont exprimé leur solidarité avec les réfugiés palestiniens dans les camps syriens (14) qui vivent des conditions difficiles en raison de la guerre en Syrie, soulignant que des dizaines de Palestiniens ont été victimes du conflit sanglant en Syrie notamment dans le camp de Yermouk. La représentante du FDLP a pour sa part indiqué que les réfugiés des camps palestiniens en Syrie "vivent dans des conditions difficiles" notamment le camp Yermouk et que les groupes armés les utilisent comme "boucliers humains afin de renforcer leurs positions dans ce conflit sanglant", appelant à la nécessité d'aboutir à un accord entre les parties au conflit syrien afin de transférer ces réfugiés vers d'autres régions sécurisées". La situation des réfugiés palestiniens dans les camps syriens "fait partie d'un plan israélo-américain visant à se débarrasser complètement de la question des réfugiés palestiniens et de leur droit au retour", a-t-elle dit.