Le poète palestinien Ibrahim Mohamed Salah, connu sous le pseudonyme d' "Abou Arab" est décédé dimanche à Homs, en Syrie, à l'âge de 83 ans, des suites d'une longue maladie, rapportent les médias palestiniens. Surnommé également de "poète de la révolution palestinienne", Abou Arab a laissé, durant son long parcours, près de 300 oeuvres, entre chansons et poésies reprises par les Palestiniens dans différentes circonstances. Né en Galilée (nord de la Palestine) en 1931 dans le village "Echadjara", Abou Arab a vécu dans un perpétuel déracinement dû à la politique d'expropriation des Plasticiens pratiquée par l'occupant israélien, s'exilant successivement à "Kafr Qenna", "Arrabet El Bettouf", puis au Liban avant d'élira domicile en Syrie. Nommé responsable de la chanson populaire à la radio "Sawt Filastine" (La voix de la Palestine), le poète a fondé en 1980 sa première troupe musicale, "Firkat Filastine li Ettourath Echaâbi" (Troupe palestinienne pour le patrimoine populaire), avant de la rebaptiser "Firkat Naji Al Ali", en hommage au célèbre caricaturiste palestinien, assassiné en 1987. Après une absence de 64 ans, Abou Arab est revenu en Palestine pour participer à différentes manifestations culturelles. "Heddi ya bahr" (Calme toi ô mer) figure parmi les chansons célèbres qui marquent le riche parcours d'Abou Arab --inhumé lundi-- et que les palestiniens affectionnent en particulier.