Le Parlement européen a donné mercredi son feu vert au nouveau programme européen d'observation de la Terre dite Copernicus. Doté d'un budget de 4,29 milliards d'euros pour la période 2014-2020, le programme Copernicus doit notamment permettre de contrôler le réchauffement climatique et de protéger la sécurité publique des Européens. Le rapport autorisant le programme a été adopté par 640 voix pour, contre 32 et 7 abstentions. "De nouveaux satellites seront lancés dans les années à venir pour collecter des données globales. Le principal objectif de Copernicus est d'être utile aux citoyens européens dans un nombre varié de domaines, en particulier pour l'environnement et le changement climatique", a expliqué l'eurodéputé socialiste italien Vittorio Prodi, chargé de ce dossier au Parlement. "Copernicus soutiendra aussi les autorités publiques dans leur gestion des catastrophes naturelles comme les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, les incendies, les inondations, ainsi que les accidents causés par les hommes comme les marées noires", a-t-il ajouté. Le programme Copernicus doit également permettre l'accès à des informations complètes, libres et gratuites dans les domaines de la terre, l'environnement maritime, l'atmosphère, le changement climatique, la gestion des urgences et la sécurité, ont avancé plusieurs députés lors de l'examen du texte. Ces données seront recueillies à partir de plusieurs satellites d'observation et d'une multitude de capteurs au sol, en mer ou dans le ciel. Copernicus devrait être capable de fournir des données sur les courants, les vents et le gel en mer, qui permettront d'améliorer les services de trafic maritime ou les opérations de recherche et de sauvetage. Le nouveau système fournira également des données sur le climat (par exemple, sur l'augmentation des températures, l'élévation du niveau des mers, la fonte de la calotte glaciaire, le réchauffement des océans), le rayonnement solaire, les prévisions de crues, les gaz à effet de serre, les gaz réactifs, l'ozone et les aérosols. Le programme doit entrer en vigueur dès qu'il sera publié au Journal officiel de l'UE, après l'approbation formelle des représentants des 28 Etats membres.