Les participants à une conférence sur la question des personnes âgées ont recommandé, dimanche à l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, l'élaboration d'une stratégie et d'une politique nationale en vue d'améliorer la prise en charge de cette frange de la société de plus en plus vulnérable. Prenant part à cette rencontre, organisée par la faculté des sciences humaines et sociales à l'occasion de la Journée nationale des personnes âgées, les intervenants, dont des enseignants de l'université ainsi que des psychologues et des étudiants, étaient unanimes à souligner l'impératif de renforcer les dispositifs de prise en charge de cette population, qui, ont-ils déploré, "souffre d'énormes problèmes socio-psychologiques liés notamment à l'abandon familial". "L'Algérie ne semble pas être épargnée par le phénomène du vieillissement de la population qui pourrait prendre de l'ampleur d'ici à 2030. Donc il est temps de penser à une politique globale pour une bonne prise en charge sociale, médicale en milieux institutionnel et familial de cette couche sociale", a souligné à cet égard Mme Amarouche Mezhoura, enseignante à l'université de Bouira. Les personnes âgées sont vulnérables, sont souvent exposées à des pathologies lourdes et fréquentes, (maladie d'Alzheimer, arthrose aiguë, et maladies chroniques) et n'arrivent pas à se faire prendre en charge, autant au sein de la famille qu'en milieu institutionnel, a-t-elle ajouté, appelant à la multiplication d'institutions relais et à une plus grande spécialisation (formation) des personnels affectés aux personnes âgées dépendantes. Plusieurs autres volets relatifs à la prise en charge ont été, entre autres questions, débattus lors de cette conférence qui s'est déroulée en présence de certaines personnes âgées. Plusieurs femmes et hommes, âgés de plus de 70 ans, ont été honorés par les autorités locales de la wilaya au niveau du centre d'Erriche, où le wali, Nacer Maskri, leur a remis des cadeaux, lors d'une cérémonie ayant eu lieu dans un climat de joie.