Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) préparent de nouvelles sanctions contre la Russie, qui pourraient être imposées dès lundi lors de la réunion des ambassadeurs des 28 Etats membres de l'Union européenne (UE) à Bruxelles, face à la montée des tensions dans l'Est de l'Ukraine, après l'enlèvement d'une équipe d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Plus d'une semaine après la signature d'un accord à Genève, en vue d'une désescalade de la situation en Ukraine, notamment dans l'est du pays, les tensions, sont encore montées d'un cran vendredi dernier quand des observateurs de l'Organisation pour la Sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont été capturés et retenus par des séparatistes pro-russes. En vertu d'un accord conclu le 21 mars entre les membres de l'OSCE, les inspecteurs ont été envoyés en Ukraine en vue d'atténuer les tensions et désamorcer le conflit dans le pays. Certains inspecteurs ont été capturés vendredi par un groupe séparatiste pro-Russie dans la ville de Sloviansk. Selon des médias, des séparatistes ont affirmé qu'un espion ukrainien voyageait avec le groupe d'observateurs. - Nouvelles sanctions occidentales en vue contre Moscou - Jugeant que Moscou a "continué à exacerber les tensions avec un discours toujours plus préoccupant et des manoeuvres militaires menaçantes", les sept pays industrialisés (G7) ont décidé d'étendre les sanctions contre la Russie. Selon un responsable américain, cité par la presse, "chaque pays déterminera quelles sanctions ciblées il veut imposer". "Les sanctions américaines pourraient intervenir dès lundi", a-t-il précisé. Le président américain Barack Obama, a de son côté, expliqué dimanche que les nouvelles sanctions internationales qui pourraient être imposées dès lundi contre la Russie sont destinées à faire cesser les "provocations" de Moscou dans l'est de l'Ukraine. "Tant que la Russie suivra la voie des provocations plutôt que d'essayer de résoudre cette question par des moyens pacifiques et une désescalade, il y aura des conséquences et ces conséquence iront croissant", a prévenu M. Obama. Les diplomates des 28 pays membres de l'Union européennes vont par ailleurs se rencontrer lundi à Bruxelles "en vue d'adopter une liste supplémentaire de sanctions de "phase 2", comme le gel d'actifs et des interdictions de voyage. Certains hauts responsables de Russie font déjà l'objet de sanctions américaines et européennes, mais le reste de l'économie, déjà affaiblie, paye aussi son tribut à la crise sous forme de fuites massives de capitaux. Ce constat a poussé vendredi l'agence Standard & Poor's à abaisser la note de la Russie à "BBB-". - La Russie œuvre à désescalader la situation dans l'est de l'Ukraine- Tout en promettant de faire tout son possible, la Russie a tancé le gouvernement ukrainien en l'accusant d'envoyer des étrangers dans les zones qu'il ne contrôle pas sans leur assurer la sécurité nécessaire. Le ministère russe des Affaires étrangères, a indiqué dans un communiqué que la Russie soutenait toujours la "pleine mise en oeuvre" de l'accord de Genève, qui prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés dans les villes ukrainiennes, dans la capitale comme dans l'Est. Dans ce sillage, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a souligné la nécessité de prendre au plus vite des "mesures urgentes" pour parvenir à une désescalade de la situation en Ukraine, lors d'une conversation téléphonique samedi avec le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a indiqué une source diplomatique russe. M. Lavrov "a souligné la nécessité de mesures urgentes pour une désescalade de la situation en Ukraine, avant tout arrêter les opérations militaires contre les protestataires et mettre un terme aux actions agressives des ultranationalistes de Pravy Sektor" (Secteur Droit). -Donetsk, sur la voie de la Crimée- Les séparatistes à Donetsk, grande ville industrielle de l'Est ukrainien, ont réaffirmé samedi leur intention d'organiser un référendum le 11 mai sur la "déclaration d'indépendance" de la région de Donetsk. Le chef des séparatistes de la "république populaire" auto-proclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, avait précisé que la question qui allait être posée est: "Approuvez-vous la déclaration d'indépendance de la république populaire de Donetsk ?". A l'issue de ce vote, a-t-il ajouté, "il y aura des élections libres pour décider qui dirigera cette république populaire". Cette décision rappelle l'organisation du vote, le 16 mars, qui a débouché sur le rattachement de la Crimée au territoire russe.