Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE MicrosoftInternetExplorer4 ALGER- La situation demeurait sous haute tension lundi dans l'Est de l'Ukraine, où Moscou a dénoncé des "violations massives des droits de l'Homme", soulignant le besoin d'établir un dialogue direct entre les autorités actuelles de Kiev et les représentants des régions pro-russes du sud-est du pays. Suite à l'offensive militaire lancée vendredi par Kiev sur la ville de Slaviansk dans l'est de l'Ukraine, qui a fait "beaucoup de morts" chez les séparatistes pro-russes et deux parmi les soldats, la Russie s'est dite "indignée" en estimant qu'elle menait le pays "à la catastrophe". "En utilisant l'aviation pour tirer sur des localités civiles, le régime de Kiev a lancé une opération de représailles, détruisant le dernier espoir de viabilité de l'accord de Genève", a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du président russe Vladimir Poutine. Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a exigé que "les autorités de Kiev doivent rapidement mettre fin à toutes leurs opérations punitives" contre les séparatistes qui ont pris le contrôle de bâtiments publics dans plusieurs villes de l'Est". De son côté, le ministère russe des Affaires étrangères, a dressé une liste de ce qu'il a qualifié de "violations massives des droits de l'Homme" commises en Ukraine par "les forces ultranationalistes, extrémistes et néonazies", dans un "Livre blanc" rendu public lundi. "La principale mission du Livre blanc est d'attirer l'attention sur ces faits, de la communauté internationale et des principales structures internationales, ainsi que des organisations non gouvernementales, qui n'ont pour l'instant pas prêté l'attention due et sans parti-pris à cette problématique", indique cle ministère. -Moscou appelle à une réaction internationale- Dans la perspective d'une désescalde de la situation en Ukraine, le président Poutine a souligné "le besoin d'établir un dialogue direct entre les autorités actuelles de Kiev et les représentants des régions du sud-est du pays", lors d'un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel. Par ailleurs, le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Didier Burkhalter se rendra mercredi à Moscou pour tenter de faire baisser la tension dans la crise ukrainienne, a annoncé dimanche le Kremlin. "Il est important de prendre des mesures internationales efficaces, notamment par le biais de l'OSCE, pour faire baisser les tensions en Ukraine", a indiqué le Kremlin dans un communiqué. Le voyage du président suisse, qui assure la présidence tournante de l'OSCE s'inscrit "dans le cadre d'efforts internationaux pour faire baisser la tension en Ukraine", avait indiqué Moscou. Dans le même contexte, le ministère russe des Affaires étrangères a exigé de la communauté internationale une réponse adéquate, "sans parti pris" sous peine de "conséquences destructrices pour la paix, la stabilité et le développement démocratique de l'Europe". -La communauté internationale soulagée après la libération des observateurs de l'OSCE- La libération des observateurs de l'OSCE, retenus depuis la semaine dernière dans la ville de Slaviansk dans l'est de l'Ukraine, a été saluée par la communauté internationale, appelant à "d'autres avancées pour pouvoir faire baisser la tension" dans le pays. L'annonce de la libération des observateurs a été faite par l'émissaire russe Vladimir Loukine à Slaviansk. "Toutes les 12 personnes figurant sur ma liste ont été libérées", a déclaré M. Loukine aux agences russes. Les ministres allemands des Affaires étrangères et de la Défense se sont dits "heureux et soulagés" après la libération des inspecteurs militaires. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a, de son côté, salué la libération des inspecteurs militaires, soulignant encore une fois que "les responsables de la capture et de la détention des observateurs non armés doivent être tenus responsables de leurs actes, ainsi que ceux qui continuent de tels actes illicites dans le pays". Pour sa part, l'Union européenne (UE ) a remercié "tous ceux qui ont contribué à cette évolution positive". L'équipe était constituée de sept officiers de l'armée - trois Allemands, un Tchèque, un Danois, un Polonais et un Suédois - ainsi que d'un interprète allemand et de cinq membres de l'armée ukrainienne comme escortes. Le leader séparatiste de Slaviansk Viatcheslav Ponomarev avait affirmé qu'ils étaient ses "invités" et "non pas des otages" .