Le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Mouvement Hamas Khaled Mechaal se sont entretenu, lundi à Doha, de la réconciliation inter-palestinienne pour la première fois depuis la conclusion d'un nouvel accord entre les deux parties, a-t-on indiqué de sources concordantes. "Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne et le frère Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, ont eu une longue rencontre à la mi-journée à Doha", a annoncé le Hamas à Ghaza, soulignant qu'elle avait porté essentiellement sur la réconciliation. "Au cours de la réunion, qui s'est déroulée dans une atmosphère positive, les deux dirigeants palestiniens ont exprimé leur volonté sérieuse d'ouvrir une nouvelle page fondée sur le partenariat national", a ajouté le mouvement dans un communiqué. Une source à la présidence palestinienne à Ramallah (en Cisjordanie), avait annoncé le début de la rencontre en fin de matinée, peu après que M. Abbas eut été reçu par l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani à Doha. L'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par M. Abbas, et le Hamas ont signé le 23 avril à Ghaza un nouvel accord pour mettre fin à la division politique depuis 2007. Reprenant les termes de précédents accords de réconciliation signés depuis trois ans, mais restés lettre morte, ce document prévoit la formation sous cinq semaines d'un gouvernement transitoire de consensus composé de personnalités indépendantes, sans mandat politique, selon les signataires. Sur le volet de la sécurité, "des procédures administratives ont été engagées pour le retour de 3.000 membres des forces de sécurité de Ramallah (de l'Autorité, NDLR) pour travailler dans les services de sécurité à Ghaza", a annoncé dimanche le secrétaire général du gouvernement déchu du Hamas à Ghaza, Abdessalam Siyam. "La situation sur le plan de la sécurité dans la bande de Ghaza restera inchangée pendant la période transitoire", a précisé M. Siyam dans un communiqué. Ce gouvernement transitoire non partisan aura pour missions principales de restructurer les services de sécurité, préparer des élections dans un délai de six mois et de reconstruire la bande de Ghaza, comme le prévoient les précédents accords de réconciliation signés au Caire depuis 2011 et à Doha en 2012.