Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a lancé, mardi, un appel de fonds révisé d'une valeur de 210 millions de dollars pour faire face à l'afflux continu et à la détérioration de la condition des réfugiés centrafricains. Les fonds demandés permettront au HCR et ses partenaires de venir en aide aux réfugiés arrivant en nombre croissant au Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo (RDC) et au Congo, indique-t-on auprès de l'agence des Nations unies. "Ce nouvel appel aux donateurs est inférieur à celui qui avait été lancé en avril et qui s'élevait à 274 millions de dollars", rappelle le Haut-commissariat dans un communiqué. Plus de 357.000 personnes ont fui la République centrafricaine vers les quatre pays hôtes depuis le début d'une crise marquée par des violences intercommunautaires dans ce pays en décembre 2012. Ce nombre comprend quelque 160.000 personnes ayant quitté le pays après l'intensification des combats entre l'alliance Seleka et la milice anti-balaka en décembre 2013. Parmi les personnes ayant fui ces sept derniers mois, en majorité des musulmans, quelque 118.000 d'entre elles se trouvent au Cameroun, 17.500 autres au Tchad, plus de 15.000 en RDC et 9.000 au Congo. D'après le HCR, "les nouveaux réfugiés montrent des signes de violence brutale qu'ils ont fuie en RCA", contraints de marcher pendant des semaines dans la forêt avec très peu de nourriture. En avril et mai, jusqu'à 40 pc de tous les nouveaux réfugiés, les enfants comme les adultes, souffraient de malnutrition, a déclaré le porte-parole du HCR, Babar Baloch lors d'un point de presse mardi à Genève. Les taux de malnutrition sont particulièrement élevés chez les nouveaux arrivants au Cameroun, parmi lesquels plus de 60 pc sont des femmes et des enfants, avec un nombre élevé d'enfants non accompagnés. "Le manque de financement entrave notre capacité à fournir une aide vitale pour la survie des réfugiés, et l'aide aux communautés d'accueil est encore moins envisageable", a conclu le porte-parole.