Des milliers de personnes sont descendues mercredi soir dans les rues de Paris pour exiger l'arrêt de l'agression israélienne sur Ghaza qui a fait, depuis le 8 juillet, plus de 600 victimes, dont des enfants et des femmes. "Pour l'arrêt immédiat des bombardements sur Ghaza", "Pour l'arrêt de l'agression israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem", "Pour la levée du blocus, illégal et criminel, de Ghaza" et "Pour des sanctions immédiates contre Israël jusqu'au respect du droit international" et "Stop au génocide palestinien" étaient les principaux mots d'ordre des manifestations qui répondaient à un appel d'un Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Dans le calme et lourdement encadrée par les services de l'ordre, la marche a débuté vers 18 h 30, place Denfert-Rochereau, en direction des Invalides. De nombreux participants arboraient le drapeau palestinien, tandis que d'autres portaient des dossards verts flanqués de Free Palestine. Pour un représentant de la Ligue française des droits de l'homme, principale organisatrice, cette marche intervient en soutien au peuple palestinien et au gouvernement d'entente nationale. Selon lui, les tirs de roquettes sur Israël "n'est qu'un prétexte" et "l'objectif avoué est de mettre fin au gouvernement palestinien d'entente nationale, condition pourtant nécessaire à tout progrès vers une paix juste". Philippe Carpentier, du Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP), a dénoncé, de son côté, la "passivité coupable" de la France, souhaitant à travers cette marche populaire obtenir des actions "concrètes" de la France auprès du pouvoir israélien et du Conseil de sécurité. Devant lui, un carré de manifestants scandait "Israël assassin, Hollande complice". La position officielle française vis-à-vis de cette nouvelle agression sur Ghaza, en bute à un blocus israélien depuis 2006, a été vivement critiquée. Le président français François Hollande est même allé jusqu'à cautionner l'agression d'Israël contre la population de Ghaza en déclarant, lors de son entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, le 9 juillet dernier, qu'il appartenait au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger la population face aux menaces. Placée sous haute surveillance, la marche Denfert-Rochereau-Invalides, dûment autorisée par la Préfecture de police, intervient après celles, interdites, de Barbès (samedi) et Sarcelles (dimanche), qui avaient dégénéré, se soldant par des dizaines d'interpellations et de condamnations à la prison.