Des essais cliniques de deux vaccins expérimentaux contre le virus Ebola devraient bientôt démarrer en Suisse, a indiqué jeudi le directeur de l'Institut tropical et de santé publique suisse de Bâle. "La Suisse joue un rôle central" dans les essais cliniques des deux vaccins contre Ebola, a déclaré Marcel Tanner, à la radio suisse SRF. Les essais cliniques devraient avoir lieu "dès que possible à Genève et Lausanne", a-t-il précisé. L'Institut suisse des produits thérapeutiques Swissmedic et la Commission d'éthique doivent encore donner leur feu vert avant que les tests ne puissent débuter. Un premier essai clinique d'un vaccin contre le virus Ebola a commencé aux Etats-Unis début septembre avec une poignée de volontaires. Il n'a pas suscité à ce jour de réactions néfastes. Ce vaccin, développé par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline depuis plusieurs années avec les Instituts américains de la santé (NIH), a donné de très bons résultats sur des singes. En parallèle, une équipe de chercheurs d'Oxford au Royaume-Uni va mener un essai clinique de ce même vaccin sur 60 volontaires sains. Depuis le début de l'année, l'épidémie a fait 2.630 morts en Afrique de l'Ouest sur 5.357 cas, selon le dernier bilan de l'OMS publié jeudi. Trois pays sont particulièrement touchés: le Liberia, la Guinée et la Sierra Leone. Il n'existe pas de vaccin ou de traitement spécifique homologué contre Ebola, que ce soit pour l'homme ou pour l'animal. L'ONU va créer une mission en Afrique de l'Ouest pour faire face à l'épidémie Ebola NEW YORK (Nations Unies) - Les Nations unies vont mettre en place en Afrique de l'Ouest une mission de terrain chargée de coordonner la réponse à la progression de l'épidémie d'Ebola, a indiqué le secrétaire général de l'ONU dans une lettre adressée jeudi au Conseil de sécurité. Cette Mission pour la réponse d'urgence à Ebola (United Nations Mission for Ebola Emergency Response - UNMEER) aura son quartier général "dans la région mais pas dans l'un des trois pays les plus touchés" par la maladie (Liberia, Sierra Leone, Guinée), explique Ban Ki-moon sans autre précision. La mission aura cependant des antennes dans ces trois pays. Elle sera dirigée par un représentant spécial du secrétaire général, qui sera choisi par M. Ban lui-même en consultation avec la directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan. La tâche de la mission sera de "rassembler les capacités et les compétences de tous les intervenants" du système onusien dans une structure unique afin de "garantir une réponse rapide et efficace à la crise". Il s'agira notamment "d'assurer la livraison rapide de l'aide internationale en répondant aux besoins identifiés dans les pays touchés" par Ebola et de mettre sur pied une "structure de formation" pour le personnel local et étranger amené à lutter contre la maladie. La lettre ne précise pas la taille ni le budget de la mission et souligne qu'elle ne durera que "le temps nécessaire pour maîtriser la crise". La mission coopérera avec les gouvernements des pays touchés et des pays voisins, ainsi que les organisations régionales comme l'Union africaine ou la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Selon les derniers chiffres de l'OMS, la fièvre hémorragique Ebola a fait 2.630 morts en Afrique de l'Ouest sur 5.357 cas, dont 1.459 morts au Liberia, 601 en Guinée et 562 en Sierra Leone.