Les Ghazaouis étaient affectés jeudi par une vague de froid extrême après le passage de la tempête hivernale Houda sur la région, alors que des milliers de personnes ont été déplacées par l'agression israélienne contre l'enclave ayant fait près de 2.200 morts l'été dernier. La tempête hivernale Houda et la rude vague de froid qui l'accompagne sur le Proche-Orient ont encore endurci les conditions. Des vents violents ont balayé l'enclave côtière à plus de 80 km/h, selon les autorités locales. L'unique centrale électrique, endommagée durant l'agression, ne fournit plus que six heures d'électricité par jour au 1,8 million de Ghazaouis. Le fuel manque et son prix augmente. Dans la bande de Ghaza, les dizaines de milliers de Palestiniens déplacés par l'agression militaire israélienne de l'été passé affrontent la tempête et le froid extrême qui frappent la région en s'éclairant à la bougie, cuisinant au feu de bois et colmatant leurs abris pour empêcher l'eau d'entrer. Un enfant a été grièvement blessé dans un incendie causé par une bougie mercredi. Quatre jours auparavant, deux frères de trois et quatre ans sont morts dans le feu de leur maison du camp de réfugiés de Chati. Le drame a causé une crise politique dans la bande de Ghaza. En Cisjordanie, l'état d'urgence a été déclaré pour l'ensemble des Territoires occupés. La Cisjordanie occupée a été en grande partie recouverte de neige. Ghaza ne connaît pas la neige, mais elle a essuyé de violentes averses de grêle. Raëd al-Dahchane, en charge de la protection civile à Ghaza, affirme que ses hommes sont confrontés à "une situation difficile rendue encore plus compliquée en raison du manque d'infrastructures" dans le petit territoire, ravagé par 50 jours d'un conflit meurtrier en juillet-août 2014 et soumis à un sévère blocus israélien mais aussi à des restrictions de passage à Rafah, à la frontière avec l'Egypte. La reconstruction promise de Ghaza après l'agression israélienne se fait toujours attendre. Selon l'ONU, 17.000 Ghazaouis vivent encore installés dans des écoles, en attente d'une solution de relogement.