Le gouvernement avait anticipé, depuis l'été dernier, sur la chute des prix du pétrole en prenant des mesures préventives pour faire face à cette situation, a indiqué mercredi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. M. Sellal, qui était l'invité de l'émission "Hiwar Essaâ" (débat de l'heure) de la Télévision algérienne, a précisé que l'Algérie s'était préparée à cette éventualité en prenant des "mesures préventives" à même de faire face à la chute des prix du pétrole, tirant ainsi les enseignements de la crise de 1986. Il a précisé, à cet effet, que le budget de l'Etat et les dépenses publiques ont été arrêtées sur la base d'un prix référentiel à 60 dollars le baril. Le Premier ministre a relevé dans ce sens, que "grâce à la bonne gouvernance du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, les réserves de change permettront à l'Algérie de poursuivre son développement socio-économique pour les trois ou quatre prochaines années". Il a rappelé que l'Algérie, après avoir remboursé sa dette extérieure, "se positionne, aujourd'hui, en force sur les marchés mondiaux". M. Sellal a assuré que l'Algérie poursuivra la réalisation des projets de développement socio-économique, notamment ceux relatifs aux infrastructures de base (logement, santé, éducation, électricité, eau, gaz...). Le Premier ministre a souligné, en outre, que l'Algérie couvrira le déficit induit par la chute des cours du pétrole en recourant à l'investissement public sans pour autant toucher aux réserves de change, mettant l'accent sur la préservation de la souveraineté du pays dans la prise de décision.