La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Nounia Meslem a évoqué, lundi, au Caire, l'expérience algérienne en matière d'intégration et de promotion de la femme dans divers domaines. Dans une intervention à la conférence arabe de haut niveau sur "les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la déclaration de Pékin 20 ans après: vers la justice et l'égalité pour les femmes dans le monde arabe", la ministre a précisé que "les dispositions constitutionnelles qui consacrent le principe d'égalité des chances entre les citoyens abstraction faite de leur lieu de naissance, de leur race, de leur nationalité ou de tout autre facteur en rapport avec leur état civil, social ou physique, émanent d'un principe qui préconise l'équité dans le traitement. Elle a souligné que la loi algérienne insiste sur la protection de la femme de toutes formes de discrimination en tant que droit constitutionnel, en spécifiant que tous les citoyens sont égaux devant la loi. Au plan législatif, la ministre de la Solidarité a évoqué les amendements introduits pour la promotion des droits de la femme dans les codes de la famille, la nationalité, le code pénal, les prisons, la loi sur les élections les partis et la loi sur la promotion des droits politiques de la femme outre la sur création du Fonds de la pension alimentaire des femmes divorcées ayant des enfants à charge ainsi qu'un texte portant criminalisation de la violence à l'encontre de la femme. L'Algérie "s'enorgueillit des stratégies et politiques qui lui ont permis de développer l'éducation et d'encourager les familles à inscrire leurs enfants dans les écoles", a-t-elle poursuivi. Elle a souligné également les résultats de ces mesures, rappelant que le taux de scolarisation en Algérie, selon les statistiques de 2013, s'élevait à 98,40% alors que le taux d'analphabétisme chez les adultes était de près de 18% grâce à une stratégie nationale cohérente. Concernant les dispositions de lutte contre la discrimination et la violence faite aux femmes, Mme Meslem a indiqué que l'Algérie a adopté une stratégie nationale de lutte contre la violence faite aux femmes par l'installation d'une commission de suivi. Elle a mis en place des groupes multidisciplinaires pour diagnostiquer et accompagner les victimes de la violence afin d'assurer leur insertion sociale outre l'ouverture de centres d'accueil et l'association du mouvement associatif à cette initiative. Pour ce qui est de la participation de la femme dans le domaine politique, elle a précisé que l'Algérie "a franchi un pas historique" en faveur de la femme ce qui lui a permis d'"investir le monde politique et de contribuer à la prise de décisions", ce qui a valu à l'Algérie la première place dans le monde arabe, la 9e sur le plan africain et la 14e mondialement. Une position qui vient refléter l'ambition légitime et le bien-fondé de ce combat, a-t-elle tenu à dire. Elle a souligné d'autre part, que la femme algérienne a, elle aussi, franchi "un pas significatif" dans le monde du travail et de la production. Par ailleurs, le rapport arabe unifié sur les avancées enregistrées dans la mise en oeuvre de la Déclaration et du plan d'action de Beijing, a salué les progrès réalisés par l'Algérie en terme d'intégration et de promotion de la femme. Il a rappelé que la femme algérienne occupe des postes de responsabilité importants. Les Algériennes sont présentes dans la fonction publique à hauteur de 29,4%, les hautes fonctions (11,4%), la Justice (39,53%), et l'Information et la communication (26%). Selon le rapport, elles sont également présentes en force dans l'enseignement supérieur et au Parlement faisant de l'Algérie une expérience pionnière dans le Monde arabe. Représentée par la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, l'Algérie a été élue premier vice-président du bureau de la conférence arabe de haut niveau sur le progrès réalisé dans la mise en œuvre de la Déclaration et du plan d'action de Beijing dont les travaux se poursuivent au Caire pour le parachèvement du débat sur le rapport arabe intitulé "Justice et égalité pour les femmes dans la région arabe", l'examen de la situation arabe et les défis et difficultés rencontrés par la femme et leur impact sur la réalisation des objectifs de la Déclaration de Beijing.