La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, a souligné mercredi à Addis-Abeba, la volonté de l'Algérie de "concrétiser" le principe d'équité entre hommes et femmes. "L'Algérie œuvre sans discontinuité à la concrétisation du principe d'égalité entre les hommes et les femmes dans les droits et les obligations, déclinant par le biais de son arsenal juridique et des différentes politiques entreprises toutes les mesures à faire prendre et à tous les niveaux", a assuré Mme Meslem. La ministre intervenait à la réunion ministérielle de la 9ème Conférence africaine (Pékin +20) à Addis-Abeba (Ethiopie) où elle y représente l'Algérie. Après avoir rappelé les avancées réalisées depuis l'indépendance dans ce domaine, Mme Meslem a fait part à l'assistance des initiatives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 2005 s'agissant de l'enrichissement du code de la famille, du code de la nationalité et du code pénal. "Par ces amendements, le harcèlement sexuel, l'octroi aux enfants, nés de pères étrangers, par la mère de nationalité algérienne, le maintien du domicile conjugal au profit de celui qui a la garde des enfants en cas de divorce, sont autant d'exemples relatifs à ses droits", a-t-elle affirmé, à ce propos. "Cet impératif constitutionnel, s'est confirmé d'année en année, depuis l'indépendance du pays", a-t-elle poursuivi avant de rappeler la ratification par l'Algérie des conventions internationales et régionales relatives aux droits humains, et ceux des femmes en particulier. Il s'agit, entre autres, de la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, la convention des droits de l'enfant et la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant, lesquels droits sont garantis par la législation nationale, a-t-elle cité. La représentante du gouvernement a, par ailleurs, relevé que l'Algérie "est sur le point" d'adopter de nouvelles lois au profit de l'enfance en "danger moral", soulignant, par ailleurs,"l'essor qualitatif" qui a permis une plus grande représentativité de la femme dans les assemblées élues. "Cette tendance prend actuellement une tournure cardinale qui épouse parfaitement les objectifs et résultats définis à l'horizon 2015, non seulement pour valoriser les acquis, mais surtout pour ouvrir d'autres pistes de travail interactif sur la gouvernance sous toutes ses facettes", a encore noté la ministre. La participation économique des femmes devra augmenter à la faveur, entre autres, de procédures "facilitant la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle, a-t-elle assuré, notant l'adoption de la Charte de la Femme Travailleuse et du Dialogue Social, en Février 2014, laquelle "augure de conditions favorables au placement de la femme sur le marché de l'emploi". Mme Meslem a, par ailleurs, fait part des progrès consentis dans les domaines de l'emploi féminin ainsi que dans le secteur de la santé, à travers la mise en place de programmes nationaux visant notamment à améliorer la santé de la femme. Elle a, en outre, assuré de la "détermination" du Gouvernement à "mettre en œuvre" la stratégie nationale de lutte contre la violence à l'égard des femmes et à renforcer les dispositifs de protection juridique et des mécanismes d'accompagnement. La ministre a conclu son intervention en invitant les femmes du continent à "travailler ensemble" sous la houlette de l'Union Africaine afin d'"agir sur la précarité, les maladies, les migrations, les conflits armés".