OUZOU - Les participants à un colloque sur la Tariqa (confrérie) Rahmania ont recommandé, mardi à Tizi Ouzou, l'exploitation des nouvelles technologies de la communication par les réseaux sociaux, entre autres, la création de radios et de sites sur le Net afin de garantir une large diffusion des valeurs de cette doctrine. Il a été par ailleurs souligné, lors de cette rencontre ouverte lundi, la nécessité de procéder à la numérisation de l'héritage culturel et spirituel de la Tarîqa Rahmania, constitué d'ouvrages et de manuscrits produits par des cheikhs afin de mettre en exergue les valeurs qu'ils véhiculent à travers l'histoire et d'expliquer les positions et propositions émises susceptibles de constituer une matière première pour les travaux de recherche des universitaires sur la tarîqa Rahmania. Universitaires, chercheurs et cheikhs ayant participé à ce colloque, organisé par la coordination des zaouïas de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont plaidé pour la création d'un master en soufisme, et des thèmes de recherche sur les confréries et les zaouïas du monde arabe, ainsi que la réhabilitation de la zaouïas Rahmania, située dans la commune de Boghni (à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de la wilaya de Tizi-Ouzou) et se trouve dans un mauvais état. Le ministre des Affaires religieuses et des waqfs, Mohamed Aissa, qui avait procédé lundi à l'ouverture de cette rencontre avait appelé les zaouïas à jouer leur rôle de rempart contre l'extrémisme religieux, afin de préserver la souveraineté nationale. Le ministre avait également indiqué qu'il est attendu des zaouïas et des mosquées de "poursuivre leur mission d'enseignement des valeurs de tolérance, de paix, d'amour de la patrie véhiculés par l'islam, afin de faire barrage à l'extrémisme religieux qui menace la souveraineté nationale".