OUZOU - Des magistrats près le parquet de Tizi-Ouzou, ont insisté, mercredi, sur l'importance de la formation des journalistes dans le domaine judiciaire pour une couverture plus objective des procès. Intervenant lors d'une journée d'étude sur la presse et la communication organisée par la cour de justice de Tizi-Ouzou, le président de cette institution, le procureur général, le président de la section pénale et le juge d'instruction, ont relevé l'absence d'une presse spécialisée dans le domaine de la justice, ce qui est à l'origine de certaines erreurs commises par des journalistes, notamment lors de traitement de procès. Les erreurs les plus courantes, dans la presse, sont notamment liées à la non maîtrise de la terminologie judiciaire, ont souligné ces communicants qui ont cité quelques exemples concrets tel que la confusion entre "réquisitoire" et "condamnation". "Ces journées d'études organisées par la justice répondent justement à ce soucis de formation, en donnant l'occasions aux journalistes de demander des éclaircissement et poser des questions aux professionnel du secteur". La maîtrise, par les professionnels de la presse, des lois des républiques concernant le droit à l'information et le respect des droits fondamentaux de la personne, qui cadrent l'exercice de la profession du journaliste pour qu'elle soit en conformité avec la déclaration universelle des droits de l'Homme ratifiée par l'Algérie, est un éléments nécessaire dans la recherche de l'objectivité, ont-t-il ajouté. A ce propos, ces mêmes magistrats ont rappelés certaines notions qui doivent être respecté dans la couverture de procès dont la présomption d'innocence, non divulgation du secret de l'instruction et respect du huis clos. Ils ont également donné des conseils pratiques pour la couverture d'un procès visant à protéger les différentes parties citées dans une affaire et à éviter d'influencer la justice. Durant cette journées d'étude, les communicants ont rappelés plusieurs articles du code de l'information en citant entre autre, ceux recommandant le constant souci d'une information complète et objective, de rapporter avec honnêteté et objectivité les faits et événements, rectifier toute information qui se révèle inexacte, s'interdire la violation de la vie privée, de l'honneur et de la réputation des personne, ainsi que le plagiat, la calomnie et la diffamation. "L'exercice des activités d'information pour satisfaction des besoins du citoyen en matière d'information, doit se faire dans le respect des principes du régime républicain, des valeurs de la démocratie, des droits humains et de la tolérance", ont insisté les même magistrats.