Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a affirmé, vendredi à Livingstone (Zambie), que les Etats africains revendiquaient une "démocratisation" de l'Organisation des Nations Unies en conférant davantage de crédibilité au Conseil de sécurité à travers une représentation plus équitable de toutes les régions du monde. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux de la réunion ministérielle préparatoire du sommet du Comité des dix de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, M. Lamamra a qualifié de "légitime" la revendication des pays africains, au regard des multiples crises qui secouent le continent, soulignant la "ferme" détermination des pays africains à contribuer à la recherche de solutions aux problèmes liés à la sécurité et à la paix de par le monde. L'occasion était pour M. Lamamra de mettre en avant le rôle de l'Algérie sur la scène internationale et la "confiance" dont elle est investie de la part des pays membres de l'UA. Rappelant que l'Algérie poursuivra ses efforts en faveur de la paix et de la sécurité aux niveaux continental et international, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que le Comité des dix constituait un organe influent au sein de l'UA, de par la volonté de ses membres de convaincre le reste des pays de la nécessité de tenir compte les intérêts légitimes du continent. Evoquant la célébration du 70ème anniversaire de la création de l'ONU, M. Lamamra a réaffirmé que l'Afrique "continuera à soumettre et à imposer ses revendications, notamment celles relatives à la réforme du Conseil de sécurité et au droit du continent à disposer de deux sièges au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, en tant que membre permanent jouissant du droit de veto,".