En réaction aux évènements déroulés dans la journée du mercredi au Burundi et à la tentative du putsh, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé "urgemment toutes les parties à faire preuve de calme et de retenue". Le Secrétaire général a souligné que l'ONU suivait cette situation "avec une grande inquiétude"et a "rappelé à tous les dirigeants burundais la nécessité de préserver la paix et la stabilité dans un pays qui a tant souffert de précédents accès de violence" a rapporté le porte-parole du chef des Nations unies, Stéphane Dujarric. L'ONU reste en contact avec son émissaire au Burundi Saïd Djinnit, qui se trouve à Dar es Salaam pour un sommet régional consacré au Burundi. "Nous continuons d'évaluer les développements sur le terrain car la situation est très changeante", a-t-il ajouté . Le général burundais Godefroid Niyombare a annoncé mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza, en déplacement en Tanzanie pour un sommet régional sur la crise dans son pays, où la situation restait incertaine en fin de journée. La présidence burundaise a juste après démenti le coup d'Etat, mené par un groupe de militaires "mutins". Les deux parties "d'accord" pour préserver les "intérêts nationaux" Dans la même journée, des "tractations" entre militaires putschistes et fidèles au président Pierre Nkurunziza ont suivi, cependant les deux parties se sont dit d'accord pour trouver une solution qui préserve les "intérêts nationaux". Les deux camps sont "d'accord pour ne pas verser le sang des Burundais", a assuré un officier supérieur. "On est tous d'accord pour qu'il n'y ait pas de troisième mandat", a-t-il ajouté. "Reste à déterminer la manière de faire", a poursuivi cet officier supérieur. Le général putschiste Godefroid Niyombare, a assuré avoir le soutien de "beaucoup" d'officiers supérieurs de l'armée mais aussi de la police, dans un message radiodiffusé. "Nous sommes avec beaucoup de généraux de l'armée et de commissaires de la police", a-t-il déclaré sur la radio privée Insaganiro, en reprochant par ailleurs à Pierre Nkurunziza d'avoir présenté sa candidature à la présidentielle du 26 juin "au mépris du peuple burundais". Après la réaction de l'ONU à ce sujet, la Maison Blanche a également appelé toutes les parties à déposer les armes. "Nous appelons toutes les parties à déposer les armes, mettre fin à la violence et faire preuve de retenue au moment", a déclaré Josh Earnest, porte-parole du président Barack Obama, soulignant que autorités burundaises avaient la responsabilité "de rétablir les conditions pour la tenue d'élections crédibles". Les manifestations contre un troisième mandat du chef de l'Etat, au pouvoir depuis 2005, ont été marquées par de nombreuses violences, qui ont fait une vingtaine de morts depuis le 26 avril. Le secrétaire général de l'ONU a insisté, et pas simplement à propos de pays africains, sur la nécessité pour les dirigeants d'écouter leur peuple et de respecter les institutions démocratiques, a conclu son porte-parole.