La fidélité en traduction constitue un "maillon important" dans la chaine de promotion des ouvrages, ont souligné dimanche à Constantine, les participants à une rencontre consacrée à la présentation du dernier roman d'Ahmed Benzelikha, intitulé "La fontaine de Sidi Hassan". Le concept de fidélité en traduction continue de constituer la préoccupation majeure des auteurs algériens, ont estimé les participants à cette rencontre, appelant à la "normalisation" de cette activité pluridimensionnelle. L'auteur de la "Fontaine de Sidi Hassan", après avoir présenté son ouvrage restituant la vie des Algérois dans leur cité à la veille de juillet 1830, a soulevé la problématique de la traduction des oeuvres et appelé à l'organisation et la professionnalisation de ce métier. Le traducteur a pour tâche principale de s'introduire dans l'hétérogénéité du récit, ont considéré les animateurs de cette rencontre, estimant qu'il ne s'agit pas seulement d'assurer des cohérences textuelles, car le travail de traduction est plus vaste. Organisée à la faculté des lettres de l'université Constantine-1, cette rencontre scientifique a été mise à profit pour proposer la réalisation d'un film à partir de ce roman, construit sur un mouvement entre fiction et histoire. Dans ce roman de 157 pages, l'auteur restitue l'ambiance qui régnait à Alger, durant les derniers mois de la Régence ottomane, à travers la vie du quartier Sidi-Hassan qui s'anime autour d'une vieille fontaine "habitée par la baraka du Seigneur des mondes". Edité chez Casbah en 2014, la "Fontaine de Sidi-Hassan" est le dernier ouvrage d'Ahmed Benzelikha qui a eu à éditer, entre autres, "Presse algérienne, éditoriaux et démocratie" et "Le travail de dignité".