Amar Laskri, le réalisateur du célèbre film « Patrouille à l'est » a été honoré, à titre posthume, dans la soirée du mercredi, par le Festival International d'Oran du film arabe. Né en 1942 à Ain Al Berda (Annaba), Amar Laskri, une grande figure du 7e art, décédé le 1er mai 2015, a participé à la grève des étudiants, lancée le 19 mai 1956 et a rejoint la révolution à l'âge de 15 ans. Il étudia le théâtre, la radio, la télévision et le cinéma à Belgrade. Le défunt poursuivit ses études supérieures en sciences politiques et économiques à l'université d'Alger. Il dirige le Centre algérien pour l'art et l'industrie cinématographique (CAAIC) de 1996 à 1998, date de sa dissolution. Le cinéaste compte à son actif plusieurs longs et courts métrages, très largement dominés par la thématique de la guerre d'indépendance. Amar Laskri a fait connaître la révolution aux jeunes générations. Après trois courts métrages, il contribue, par la réalisation d'un épisode, au film de fiction collectif « L'Enfer à dix ans » (1968). Outre « Patrouille à l'est » (1972), Amar Laskri a dirigé « El moufid » (1978), « Les Portes du silence » (1987) et « Fleur de lotus » (1998), une coproduction algéro-vietnamienne, en plus de plusieurs courts-métrages, autant d'oeuvres qui lui valurent de prestigieux prix dans des festivals internationaux à l'instar de ceux de Carthage (Tunisie) et de Ouagadougou (Burkina Faso). Au sein de l'association « Adhoua » (lumières) qui regroupe les professionnels de l'audiovisuel national, il a milité pour la défense du 7ème art national et pour sa promotion et sa réhabilitation.