Le non aux propositions des créanciers de la Grèce sur de nouvelles mesures de rigueur l'a emporté avec 61,31% contre 38,69%, selon les résultats quasi-définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur. Avec une participation de 62,5%, les électeurs grecs se sont prononcés pour le non au référendum organisé par le gouvernement de la gauche radicale d'Alexis Tsipras, qui a soutenu le non en vue pour "renforcer son pouvoir de négociation avec l'Europe" et conclure un accord sur l'avenir financier de la Grèce. Le Premier ministre Alexis Tsipras a souligné que le message du non n'était pas "une rupture" avec l'Union européenne et a assuré qu'il allait oeuvrait pour conclure un accord le plus tôt possible et rétablir le système bancaire grec. Alexis Tsipras avait créé la surprise le 25 juin en annonçant ce référendum après l'échec des discussions entre Athènes et ses créanciers sur un nouveau plan de redressement de l'avenir du pays comprenant de nouvelles mesures d'austérité que la Grèce rejette. L'approche du référendum a entraîné la semaine dernière la fermeture des banques en Grèce et un contrôle des capitaux après des retraits massifs le week-end dernier par les épargnants. L'UE a annoncé la tenue d'un sommet mardi pour discuter des conséquences du résultat du référendum. Tsipras veut chercher un accord avec l'Europe, appelle à l'unité des Grecs Le non au référendum en Grèce ne signifie pas "une rupture avec l'Europe mais "le renforcement de notre pouvoir de négociation" avec les créanciers, UE et FMI, a affirmé dimanche soir le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre a également a assuré que son gouvernement était "prêt à reprendre la négociation avec un plan de réformes crédibles et socialement justes" et que "cette fois la question de la dette (publique) sera sur la table". Il a également lancé un message d'unité: "indépendamment de ce que nous avons voté, nous ne faisons qu'un" après le référendum de dimanche. "Le référendum n'a pas des vainqueurs et des battus, c'est une victoire en lui même", a estimé le Premier ministre, appelant les Grecs à continuer dès lundi l'effort national pour trouver un accord". Il a estimé que les électeurs en Grèce avaient exprimé leur choix pour "une Europe de solidarité et de démocratie". Lundi, Alexis Tsipras va s'entretenir avec le président de la République hellénique Prokopis Pavlopoulos pour lui demander la convocation du conseil des dirigeants de partis politiques du pays pour discuter de la question de l'accord avec les créanciers.