Des partis politiques ont condamné mercredi "les graves incidents" survenus à Ghardaïa et qui ont fait 22 morts, appelant les citoyens de cette wilaya à "la mobilisation" pour contenir cette situation dramatique. Le parti du Front de libération nationale (FLN) a indiqué qu'il suivait avec "préoccupation" les incidents de Ghardaïa et "les dérapages dangereux ayant fait plusieurs morts et semant la terreur au sein de la population". Le FLN déplore l'aggravation de la situation dans la région en dépit de la mobilisation de l'Etat avec toutes ses instances politiques, exécutives, militaires et sécuritaires pour trouver des solutions satisfaisantes, justes et durables". Le FLN a appelé tous les acteurs et notables de la région ainsi que les représentants de la société civile à oeuvrer à contenir cette crise appelant la population de Ghardaïa à "se mobiliser et à opter pour le dialogue dans le respect des lois de la République". Le Rassemblement national démocratique (RND) a déploré cette "situation grave" tout en condamnant l'utilisation d'armes par des groupes extrémistes. Le RND a appelé les autorités à "appliquer fermement les lois de la République contre ceux qui recourent à la violence pour attenter à la sécurité des personnes et à leurs biens. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a dénoncé de "graves" incidents qualifiant d' "inconcevable la persistance d'affrontements meurtriers pendant de longues heures entre Algériens sans l'intervention des services de sécurité". Le parti a appelé les autorités à "assumer leur responsabilité pour arrêter la fitna et y mettre un terme définitivement". Il a également appelé la population de la région à "faire prévaloir la raison et à respecter le caractère sacré du mois de ramadhan". Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a qualifié la situation à Ghardaïa de "dramatique" soulignant que "la dégradation de la situation depuis deux ans a entraîné des dizaines de morts, (...) sans que les responsables des dérapages soient punis". Le mouvement Ennahdha s'est dit, quant à lui, "extrêmement préoccupé" par les développements "dangereux et douloureux" de la situation à Ghardaïa, ville de ces "massacres qui ont coûté la vie à des civiles". Appelant les autorités à assumer leur entière responsabilité vis-à-vis de la situation, le mouvement a appelé "les classes politiques sérieuses, les Ulémas, les notables de la région et de la société civile à intervenir et contribuer à une solution garantissant la sécurité et la stabilité de la région et l'arrêt de l'effusion de sang". Pour sa part, le président de Talaiou El Houriyet (avant-gardes des libertés), parti en phase d'institution, Ali Benflis, a exprimé "sa profonde préoccupation" de la reprise et de la recrudescence de la violence à Ghardaïa" qualifiant ce que vit Ghardaïa aujourd'hui de "tragédie nationale et de plaie non pansée pour nation". M. Benflis a noté que "ce foyer d'instabilité révélait la gravité de la menace qui pèse sur l'unité et la sécurité de la nation" appelant à accorder une attention particulière à une crise d'une telle gravité". La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, avait souligné dans une déclaration la nécessité "absolue" pour le gouvernement d'agir pour mettre fin "aux dérapages dangereux" dans cette région. "L'on ne doit pas envisager la solution sécuritaire uniquement à partir du moment où il s'agit d'une crise multidimensionnelle", a précisé Mme Hanoune ajoutant que la politique du gouvernement de renforcer le dispositif sécuritaire en vue de maîtriser la situation est "insuffisante". Pour sa part, le front des forces socialistes (FFS) a réaffirmé dans un communiqué la nécessité d'une démarche incluant toutes les forces vives qui peuvent contribuer à l'apaisement et à la recherche d'une solution durable à cette crise qui endeuille la région et au-delà, toute la nation. Il a également relevé que le parti n'a cessé, depuis des années, d'alerter et de proposer des solutions aux différentes crises qui secouent cette région.