Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné les attaques récentes au Burundi, pays en proie à des violences après la candidature de président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat. "Il n'y a pas de place pour la violence et les membres du conseil appellent tous les acteurs à rester calmes", a déclaré mardi le Conseil de sécurité de l'ONU dans un communiqué de presse. "Les membres du Conseil de sécurité ont fait part de leurs inquiétudes quant à la détérioration rapide de la situation de sécurité au Burundi, faisant suite à une période électorale marquée par des violences et des rapports de violation et d'abus des droits de l'Homme", indique le communiqué. Le Conseil de sécurité a appelé le gouvernement burundais et tous les acteurs politiques du pays à reprendre au plus tôt un dialogue ouvert. Dimanche, le général Adolphe Nshimirimana, homme fort de l'appareil sécuritaire burundais et très proche du président Pierre Nkurunziza, a été tué à Bujumbura dans une attaque à la roquette. Lundi, c'est une figure de la défense des droits de l'Homme, l'activiste Pierre-Claver Mbonimpa, qui a été blessé dans une tentative d'assassinat. Le Burundi traverse une grave crise politique depuis fin avril, début d'un mouvement de contestation contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Malgré des violences qui ont fait une centaine de morts et un coup d'Etat avorté mi-mai, M. Nkurunziza (au pouvoir depuis 2005) a été officiellement réélu fin juillet, lors d'un scrutin contesté par l'opposition, la société civile et beaucoup de pays occidentaux.