Une nouvelle session de pourparlers de paix interlibyens se tenait mardi à Genève sous la direction de l'émissaire de l'ONU en Libye Bernardino Leon, qui tente d'arracher aux protagonistes un accord pour un gouvernement d'union nationale, a annoncé un participant. "L'objectif de l'ONU, qui nous a été présenté ce matin par l'émissaire est qu'au début septembre nous ayons cet accord ratifié et espérons aller à l'Assemblée Générale à New York le 21 septembre avec un nouveau gouvernement et un accord global", a expliqué aux journalistes Mohammad Ali Abdullah Addarrat, Président du parti Front National Libyen, un parti libéral issu de la lutte contre l'ancien régime de Maamar El-Gueddafi. Lundi, des sources libyennes ont indiqué que quelque 30 personnalités représentant les parties en conflit en Libye se retrouveront mardi à Genève pour participer à cette nouvelle session. Une délégation du Congrès général national (CGN, Parlement de Tripoli) était attendue dans l'après midi pour se joindre aux discussions, selon l'ONU, ce qu'a confirmé M. Addarrat. Il a expliqué qu'avec leur participation on pouvait espérer trouver le moyen de répondre à leurs objections sur l'accord afin de fournir des "assurances crédibles, pas des assurances politiques pour avoir simplement un accord cosmétique". M. Leon avait demandé dans un communiqué la semaine dernière aux "parties impliquées dans le dialogue de redoubler d'efforts pour réduire les divergences et parvenir à une entente qui sera la base d'un règlement pacifique au conflit politique et militaire" secouant le pays. "Nous voulons un accord pratique qui puisse se traduire par une stabilité sur le terrain", a-t-il ajouté. Plus de trois ans après la destitution de l'ancien leader Maâmmar El-Guedda, la Libye, en proie au chaos, compte deux Parlements - et deux gouvernements - rivaux, l'un basé à Tripoli, soutenu par la coalition de milices de Fajr Libya, et l'autre à Toubrok (est) reconnu par la communauté internationale.