La ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit s'est félicitée de l'amélioration des conditions de scolarisation dans la wilaya d'Alger qui a enregistré plus de 689.000 élèves à la rentrée du 6 septembre, jeudi lors d'une visite d'inspection. Interrogée sur le problème de surcharge des classes dans plusieurs établissements, notamment dans des communes à l'Ouest de la capitale (Ain Bénian, Douéra,..) Mme Benghebrit a assuré que "nous sommes sur la voie de l'amélioration des conditions de la scolarisation". Lors de sa visite d'inspection, la ministre a reçu des explications sur les dispositions prises pour remédier à la surcharge des classes, à travers le recours au système de la double vacation et la création d'annexes notamment aux CEM et aux lycées. "Les responsables au niveau local ont pris des initiatives et ont trouvé des solutions provisoires, en attendant la réception des nouveaux établissements en cours de réalisation", a-t-elle souligné, notant, pour justifier ces solutions provisoires, que son département "est obligé d'assurer une place pédagogique à chaque élève". Pour Mme Benghebrit, le problème de la surcharge des classes, à Alger ou ailleurs, trouvera une solution définitive à travers l'ouverture de nouveaux établissements, assurant que des structures scolaires ouvriront leurs portes dès ce mois-ci à Alger. Au sujet des élèves exclus qui bloquent l'accès aux lycées pour exiger leur réintégration par la force, la ministre a averti que "des instructions fermes" seront prises contre eux. "Un lycée n'est pas une garderie. On ne peut pas garder un élève du terminal qui a déjà refait l'année à trois reprises. Ils peuvent poursuivre leurs études par correspondance. On préfère donner cette chance à ceux inscrits en première année du lycée", a expliqué Mme Benghebrit, soulignant cependant que "celui qui a droit à refaire l'année, le conseil des classes le lui accordera". S'agissant de la récupération des logements d'astreintes dépendant des établissements scolaires, indûment occupés depuis des années par d'anciens enseignants ou les familles de leurs enfants, la ministre a estimé que l'opération "est très avancée" à Alger, sans plus de précision. Dans la wilaya d'Alger, 1.719 logements d'astreintes étaient illégalement occupés et l'opération de leur récupération a permis de libérer 70 logements, selon un recensement dévoilé par le wali Abdelkader Zoukh en mars dernier. Le wali n'a pas donné jeudi un nouveau bilan. La direction de l'éducation d'Alger Est a récupéré 80 de ces logements, qu'elle a commencé à affecter, et plus de 100 indus occupants viennent d'être destinataires d'arrêtés d'expulsion qu'ils "s'engagent à honorer dans les prochains jours", d'après les informations fournies à la ministre. Mme Benghebrit a dit que des groupes travail se penchent actuellement sur les dossiers de l'ouverture des écoles privées et de l'organisation des cours de soutien, afin de corriger les dysfonctionnements constatés.