Des activités ayant trait à la culture et l'histoire, ont été organisées, mardi au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, par le ministère de la Culture et des Arts, à l'occasion de a Journée du Savoir, célébrée dans tout le territoire algérien, le 16 avril de chaque année. En présence du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, et de la Déléguée nationale à la protection de l'enfance, Meriem Cherfi, les élèves de différents établissements scolaires d'Alger, dans les trois cycles, primaire, moyen et secondaire, issus des trois directions de l'Education nationale, Est, Centre et Ouest, ainsi que des jeunes de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), ont pris part à la cérémonie commémorative de cette journée qui marque la disparition de l'érudit, Abdelhamid Ben Badis. "Cet événement vise à mettre en lumière la valeur de la science dans la construction nationale et à évoquer les luttes de la pensée algérienne pionnière, à travers divers segments tels que la projection d'un film qui incarne le parcours de l'éminent savant Abdelhamid Ben Badis et son héritage scientifique et militant", a expliqué le ministre de la Culture et des Arts, avant d'ajouter que "les célébrations de la Journée du Savoir seront répercutées dans tous le territoire national". De son côté, la Déléguée nationale à la protection de l'enfance a rappelé qu'une telle rencontre marque tout l'intérêt accordé aux jeunes des générations montantes qui ont montré qu'ils s'intéressent à leur histoire et à leur culture et s'inspirent de l'héritage du grand savant Abdelhamid Ben Badis, pour bâtir des lendemains meilleurs dans une Algérie nouvelle, forte par le savoir et la connaissance". Au programme de cette rencontre, la projection d'un extrait de 30 minutes restituant les moment forts du film "Ben Badis", réalisé par le cinéaste syrien, Basil Al Khatib, une courte lecture de l'histoire livrée par les docteurs et enseignants en sciences politiques et en histoire contemporaine à l'université de Médéa, Mohamed Khodja et Mouloud Grine, respectivement. La projection a donné un avant goût du parcours militant et singulier de Abdelhamid Ben Badis, des étapes franchies dans l'organisation, l'enseignements et la formation de ses élèves qui prendront la relève pour répandre le savoir et la bonne parole initiés par leur maître, pionnier de la renaissance intellectuelle et réformiste en Algérie, du temps de la France coloniale. "Depuis sa création en 1931, l'Association des Oulémas musulmans algériens s'est imposée comme acteur clé du mouvement réformiste, en créant des écoles libres et en veillant à uniformiser les programmes et à développer l'enseignement, malgré les restrictions imposées par l'administration coloniale française", diront unanimement en substance les deux enseignants universitaires. "Consciente dès le début de l'importance du Savoir, l'Association a focalisé ses efforts sur l'enseignement pour lutter contre les desseins malveillants du colonisateur", ont-ils ajouté, avant de conclure en rappelant que "l'ouverture des écoles libres aura été incontestablement une riposte et une arme puissante face aux programmes établis par 'administration de la France coloniale visant à vider le peuple de son identité et de ses valeurs ancestrales".