L'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira est paralysée par un mouvement de grève enclenché lundi par le bureau local de la ligue nationale des étudiants algériens (LNEA) en signe de protestation contre la "dégradation de leurs conditions socio-pédagogiques", a-t-on constaté. En effet, aucun étudiant n'a suivi les cours depuis la matinée en raison de la fermeture de toutes les classes et les amphithéâtres, ainsi que de l'administration de l'université. "Nous avons tout fermé, et nous avons enclenché un mouvement de grève de trois jours pour exiger un dialogue avec l'administration afin de discuter de tous les problèmes dont souffrent les étudiants à l'université de Bouira", a expliqué à la presse, M. Kernane Zakaria, président du bureau local de la LNEA. Selon ce responsable, les étudiants protestent notamment contre les "retards connus dans le traitement des thèses de Master ainsi que les examens de rattrapage". Ils dénoncent aussi la "dégradation concernant les œuvres universitaires (restauration et transport...)", a ajouté M. Kernane. Les grévistes se plaignent également d'un manque "flagrant" d'encadreurs pour les étudiants de fin de cycle. "Tout cela pénalise la vie de l'étudiant dans notre université", a-t-il dit. "Nous voulons que les responsables de l'université agissent pour améliorer nos conditions d'étude, nous manquons de toutes les commodités nécessaires comme le transport, et déplorons la mauvaise restauration...", s'est plaint un groupe d'étudiants rencontré devant le portail de l'université. En réaction, le recteur de l'université, Badari Kamel, a expliqué que l'administration allait "ouvrir une séance de dialogue à partir de cet après midi avec les étudiants afin d'examiner ensemble cette situation concernant les conditions psycho-pédagogiques". "Nous allons discuter avec les étudiants sur tous les problèmes soulevés pour essayer de trouver des solutions idoines à leurs préoccupations", a-t-il expliqué.