Lors d'une conférence de presse donnée hier matin à la Safex, le commissaire, M. Messaoudi, est revenu sur les grandes lignes de ce Sila. Au menu : nouveautés, censure des livres et programmation de cet événement culturel qui se tiendra du 29 octobre au 7 novembre prochain, sous le thème : "Vingt ans à la page". "Tout est prêt pour l'ouverture officielle prévue le 28 octobre prochain. Pour cette édition, nous avons battu le record avec la participation de 47 pays et un total de 910 maisons d'édition", a fait savoir Hamidou Messaoudi, commissaire du Salon international du livre d'Alger (Sila). Cette annonce a été faite hier matin, au Palais des expositions des Pins maritimes, dans le cadre d'une conférence de presse organisée par l'équipe du Sila. Sur cette participation au 20e Sila, le commissaire a souligné que "sur les 910 exposants, l'Algérie compte 290 maisons d'édition. Le nombre de participants a baissé (926 au 19e Sila, ndlr), car plusieurs participants étrangers n'ont pas respecté le règlement intérieur", a-t-il souligné. Et d'ajouter : "Alors, nous avons retiré 54 maisons d'édition pour cette année". Après les Etats-Unis d'Amérique en 2014, l'invitée d'honneur de 2015 est la France. "Comme l'Algérie a été l'invitée d'honneur à plusieurs reprises dans des salons et festivals en France, nous avons décidé d'honorer ce pays pour les 20 ans du Sila", a-t-il précisé. Parmi les pays participant à cet événement culturel qui se tient du 29 octobre au 7 novembre, sous le thème : "Vingt ans à la page", on peut citer l'Allemagne, le Japon, l'Autriche, le Bénin, le Maroc, la Mauritanie, la Norvège, la Palestine, le Pérou... Durant ces dix jours, les mordus de lecture de diverses spécialités auront à leur disposition pas moins de 25 000 ouvrages. À ce propos, le commissaire a expliqué que "la priorité est à la nouveauté dans le domaine littéraire, scientifique et universitaire. Cela dit, nous trouvons des publications plus anciennes. Mais, le taux des nouveautés est estimé à 70%". Au sujet des livres censurés, il a affirmé : "Nous avons censuré 106 titres. Je n'admets pas d'œuvres qui font l'apologie du terrorisme, de la violence et portent atteinte aux symboles de l'Etat". Quant à la nouveauté de cette année, l'instauration du "Prix Assia-Djebar", il a indiqué que "ce prix est indépendant du Sila, il est cofinancé par l'Enag et l'Anep. L'annonce du lauréat est prévue pour le 4 novembre". Outre, le taux de participation, M. Messaoudi est revenu sur un "problème" récurrent au Sila et qui représente un vrai "casse-tête chinois". "Il est impossible de rassembler tous les éditeurs au pavillon central. Il a une superficie de 8 000 mètres carrés, alors que les besoins demandent 14 000 mètres carrés". "À partir des prochaines éditions, ce lieu sera réservé uniquement aux expositions". Ce pavillon, tant convoité par les participants, abritera 298 exposants dont 117 algériens. Dans l'objectif d'"arrêter" l'exportation des ouvrages au "profit" du Salon du livre "la Safex sera sous la surveillance de la gendarmerie". Le programme s'annonce riche, selon les organisateurs, à travers plusieurs conférences et tables rondes programmées, et qui seront animées par de nombreux chercheurs, auteurs et professeurs. "Nous allons recevoir 175 invités, parmi eux 75 algériens. 26% européens, 14% de pays arabes et 1,2% américains". Comme le budget a été "revu à la baisse", 9 milliards de centimes, le commissariat a dû procéder à des restrictions en retirant "le Festival international de la bande dessinée de cette édition". À propos des Nobel de littérature pressentis, le commissaire a justifié leur absence en disant que "la plupart sont âgés et ne peuvent pas faire le voyage". H. M.