L'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a appelé lundi à Damas à instaurer des cessez-le-feu pour aider les efforts diplomatiques afin de mettre fin à quatre ans et demi de guerre. Il s'exprimait devant les journalistes à la fin d'une visite à Damas où il a fait part aux responsables syriens des résultats des discussions sur le conflit qui se sont tenues vendredi à Vienne avec la participation de 17 pays. "Ce dont nous avons besoin, ce sont aussi des résultats sur le terrain, des cessez-le-feu, une réduction de la violence", a-t-il dit avant de quitter la capitale syrienne. Donner le sentiment au peuple syrien que les discussions de Vienne ont un impact en Syrie même, "ceci ferait une grande différence", a estimé l'émissaire de l'ONU. Il s'est entretenu dimanche à Damas avec le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem à propos des pourparlers de Vienne. Selon l'agence officielle Sana, l'émissaire de l'ONU a présenté au chef de la diplomatie syrienne "un exposé détaillé" des discussions. La conférence de Vienne, à laquelle le régime et l'opposition n'étaient pas représentés, a achoppé sur de nombreux points dont le principal est le sort du président Bachar al-Assad, la Russie et ses alliés étant notamment opposés à son départ. Une nouvelle réunion est prévue à la mi-novembre, selon le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. M. de Mistura avait soulevé dans le passé l'idée de cessez-le-feu locaux et avait concentré en vain ses efforts sur Alep.