Les initiatives engagées pour la création de pépinières d'accompagnement des chercheurs au niveau des établissements de l'enseignement supérieur sont "insuffisantes", a estimé, mercredi à Bou Ismail (Tipasa), la Directrice générale de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET). "En dépit de la disponibilité d'un cadre juridique, de moyens techniques et de résultats scientifiques au niveau des universités algériennes, les initiatives de création de pépinières pour l'accompagnement des chercheurs en leur sein demeurent insuffisantes et loin de consacrer les objectifs fixés", a relevé Mme. Djamila Haliche, dans son intervention lors d'un forum sur "Les pépinières, concepts et méthodes de fonctionnement", abrité par l'Unité de développement des équipements solaires (UDES) de Bou Ismail. La responsable de l'ANVREDET a plaidé, dans ce contexte, pour l'impératif d'accorder un grand intérêt au concept de l'accompagnement, à travers une "formation spécialisée apte à offrir des études et conseils efficients aux porteurs de projets", en prenant en considération les axes du "financement", les "procédures judicaires", "les impôts" et le "marketing". Cette rencontre de deux jours, réunissant plus d'une centaine d'experts nationaux et internationaux, et des opérateurs économiques, fait office d'"espace permettant de réunir les conditions nécessaires à la valorisation des résultats de la recherche scientifique, ainsi que du transfert du Savoir au monde de la production", a-t-elle estimé. Les pépinières sont un "outil actif destiné aux porteurs de projets innovants, pour lesquels elles assurent soutien et accompagnement , dans un objectif de consécration du transfert technologique", a ajouté Mme Haliche, soulignant qu'elle sont dotées ( pépinières) d'un "rôle capital dans le processus de développement socioéconomique". Pour la directrice générale de l'ANVREDET, cette manifestation constitue, également, une opportunité pour l'examen du cadre juridique des pépinières académiques et des modes de leur fonctionnement, en vue d'arriver à "un modèle algérien de pépinière", signalant que le constat fait sur le terrain prouve que les moyens de recherche scientifique et les laboratoires universitaires de valorisation de la recherche scientifique "ne sont pas adaptés à la réalité algérienne et n'assurent pas de bonnes conditions pour l'accompagnement des projets innovants". Justifiant cet état de fait par "le caractère récent du concept des pépinières en Algérie", Mme Haliche a appelé à l'exploitation des orientations de la nouvelle loi sur la recherche scientifique, en vue de la création de nouveaux dispositifs d'accompagnement, appelés "les pépinières". A l'issue de la rencontre, un protocole de partenariat a été signé entre l'Institut national algérien de la propriété industrielle et l'ANVREDET, en vu du renforcement de la coopération entre les deux parties, en matière de promotion des innovations et des brevets d'invention. Ce protocole, inscrit dans le cadre de la promotion des innovations et du transfert technologique, vise à déterminer les domaines de coopération entre deux entreprises, ainsi que la mise au point de mécanismes pour la réalisation d'objectifs communs.