La 9eme réunion du dialogue politique entre la Mauritanie et l'Union européenne qui s'est tenue récemment à Nouakchott, a constitué une occasion pour évaluer la coopération bilatérale et passer en revue les relations de partenariat entre les cinq pays de la région du Sahel qui font face à des défis économiques et sécuritaires. Cette réunion qui s'inscrit dans le cadre des accords de Cotonou portant notamment sur les échanges en faveur de la promotion de la coopération entre des pays de la région et l'UE, a permis au premier ministre mauritanien, Yahia Ould Hamdine et aux diplomates européens de procéder à un échange de vues franc aussi bien au niveau politique qu'économique et sur le droits de l'Homme et de souligner l'engagement du gouvernement mauritanien pour un dialogue politique inclusif. La partie européenne s'est félicitée à cette occasion des efforts consentis par le gouvernement mauritanien en faveur de la stabilité politique et de la sécurité du pays, réaffirmant sa disposition à renforcer le partenariat gagnant-gagnant. Renforcer la coordination et la coopération sécuritaire entre les pays du Sahel et l'UE La délégation mauritanienne et les ambassadeurs de l'UE, de France, d'Espagne, d'Allemagne et de Grande Bretagne, ont souligné l'importance de la coopération avec les pays du Sahel et la nécessité de soutenir les efforts et les acquis des pays de cette région en matière de coordination dans la lutte contre le terrorisme notamment dans le nord du Mali et le lac du Tchad. Le sommet des cinq pays du Sahel, tenu le 20 novembre dernier avait appelé à la création d'une force transfrontalière de lutte contre les groupes terroristes activant dans la région du Sahel devant apporter de l'aide à la force multinationale (Cameroun, Bénin, Niger, Nigeria et Tchad) dans sa lutte contre les groupes terroristes de Boko Haram notamment dans le bassin du lac du Tchad. Lors de ce sommet, l'UE avait également réaffirmé, par la voix de sa chef de diplomatie, Federica Mogherini, son soutien aux pays de la région en matière de coordination sécuritaire en dégageant un montant de 50 millions d'euros pour la force multinationale. Par ailleurs, l'UE devrait renforcer sa mission au Niger à travers un bureau permanent à Agadez à partir de 2016. Cette mission avec celle installée au Mali devront dispenser des sessions de formation au profit des forces de police des pays du Sahel. Pêche: renforcer le partenariat avec l'UE en s'ouvrant à de nouveaux partenaires Concernant la coopération dans le secteur de la pêche sur lequel les autorités mauritaniennes fondent de grands espoirs au regard de son impact sur l'économie nationale (près de 30 % des exportations du pays), les deux parties ont souligné la nécessité de renforcer le partenariat par des investissements dans les domaines de l'énergie et de la formation". Ce dossier avait provoqué une vive polémique ces dernières années avant la signature à Nouakchott d'un nouvel accord de pêche permettant aux navires européens de pêcher dans les eaux mauritaniennes pendant quatre ans pour un total autorisé de 225.000 tonnes par an contre 100 millions d'euros par an. S'agissant des droits de l'Homme, la partie mauritanienne a rappelé par la voix du premier ministre Ould Hamdine l'engagement de la Mauritanie à renforcer et à protéger les droits de l'Homme, qui s'est traduit par la réalisation de véritables acquis en la matière et l'obtention d'une reconnaissance internationale.