Le report de la révision de la Constitution a permis d'associer toutes les parties et d'écouter leurs propositions, a indiqué mardi à Alger, le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. Interrogé sur le report de la révision de la Constitution par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de l'avant-projet de révision de la loi fondamentale, M. Ouyahia a précisé que le chef de l'Etat "a fait part de sa volonté de réviser la Constitution en 1999, mais les priorités à cette époque étaient de débarrasser le pays du terrorisme, de relancer le développement économique et de répondre aux besoins sociaux avant de lancer le chantier des réformes politiques, en 2011, lesquelles ont été couronnées par la promulgation de nombreuses lois". Le report de la révision "a permis d'associer et d'écouter toutes les parties dont les propositions ont été prises en compte dans cette révision", a-t-il ajouté. Après avoir précisé que le président Bouteflika avait "veillé à ce que les consultations autour de la révision constitutionnelle prennent un caractère de dialogue national, en associant les partis politiques, les personnalités nationales et les associations de la société civile dans le cadre d'une démarche initiée en 2011", M. Ouyahia a affirmé qu'"en application des instructions du président de la République, aucune partie n'a été exclue" car, a-t-il dit, le pays "a besoin de tous ses enfants". A une question sur le retour à la limitation des mandats présidentiels au titre de l'article 74 du projet de révision, M. Ouyahia a fait savoir que l'article en question "a été amendé en 2008 à la demande de la société pour permettre au président Bouteflika de briguer un nouveau mandat eu égard à la place particulière qu'il occupe, à son passé révolutionnaire et à son rôle dans le rétablissement de la paix et de la stabilité, la réalisation des programmes de logements et la création d'emplois". La candidature du président Bouteflika en 2014 était "un sacrifice de sa part et ce sacrifice est une chance pour l'Algérie", a estimé le directeur de cabinet de la présidence de la République, soulignant que le chef de l'Etat "a écouté les revendications de la classe politique".