Le système d'enseignement universitaire doit passer au stade de "l'efficacité", "l'adaptation" et de "la qualité", a affirmé mercredi à Alger, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Tahar Hadjar. S'exprimant à la clôture des travaux de la Conférence nationale d'évaluation du système LMD (Licence Master Doctorat), ouverte mardi au Palais des nations (Club des Pins), le ministre a invité la communauté universitaire à passer à "un autre stade marqué par l'efficacité, l'adaptation et la qualité, de façon à répondre aux exigences économiques et aux aspirations de la société". M. Hadjar a estimé que "la dynamisation de la réforme de l'université exige un renforcement de la dimension professionnelle des enseignements universitaires dans un cadre qui organise la relation entre l'université et l'entreprise afin de concrétiser le principe de l'employabilité des diplômés". Le ministre s'est dit, dans ce sens, "convaincu" que toute opération de réforme, touchant le système universitaire, est "avant tout un processus de société avant qu'elle ne soit une opération technique et procédurale, sachant que l'université est un espace d'enseignement, de recherche et de formation des ressources humaines". Pour y arriver, le ministre a mis en évidence la nécessité d'impliquer les professionnels du secteur économique dans l'élaboration des offres de formation et leur encadrement, ainsi que la consolidation des voies de dialogue et de communication entre les deux entités. M. Hadjar a, en outre, plaidé en faveur du principe d'intégrer une année préparatoire dans le cycle de Doctorat durant laquelle les nouveaux professeurs seront formés dans les méthodologies de recherche scientifique, l'utilisation des Technologies de l'information et de la communication, et dans les langues étrangères. Le ministre a exprimé sa "détermination" à installer un groupe de travail chargé du suivi de l'exécution des recommandations dégagées par la Conférence nationale d'évaluation du système LMD, élargie aux partenaires socioéconomiques. Le groupe de travail sera composé d'acteurs de la communauté universitaire et scientifique, de partenaires sociaux et de représentants du monde socioéconomique, selon un calendrier qui va tenir compte des recommandations susceptibles d'être concrétisées à court, moyen et longs termes. M. Hadajr a promis d'inscrire la majorité des recommandations dans le plan de travail du secteur aussi bien au niveau de l'administration centrale qu'au niveau des établissements universitaires. La rencontre a vu la participation de plus de 800 membres qui ont pris part dans les travaux organisés en quatre ateliers, dédiés à "l'amélioration de la qualité des formations supérieures", la "relation université-secteur économique", "la gouvernance universitaire" et la "vie estudiantine".