Le gouvernement burkinabè a pris une série de mesures sécuritaires suite aux attaques terroristes du 16 janvier dans la capitale Ouagadougou, et annoncé une journée d'hommages aux victimes, a rapporté jeudi l'Agence d'information du Burkina Faso. Pour faire face à la situation, un certain nombre de mesures sécuritaires ont été prises par les autorités. Il s'agit, entre autres, du renforcement des contrôles aux entrées et sorties des villes et la dynamisation de l'Observatoire national des faits religieux, a indiqué un communiqué du conseil des ministres, à l'issue de sa première réunion ordinaire mercredi. Selon le communiqué, une "concertation" avec les diverses professions concernées dont les hôteliers et les transporteurs est aussi programmée, en vue de renforcer les mesures de sécurité dans l'exercice de leurs activités, a-t-on indiqué. Suite aux attaques terroristes, les horaires du couvre-feu sont désormais fixées de de 1H00 à 4H00 du matin à partir du jeudi 21 janvier (au lieu de 23H00 à 6H00). En outre, une journée d'hommages aux victimes des attaques terroristes sera organisée lundi prochain, à Ouagadougou. Le gouvernement burkinabè a également lancé un appel aux confessions religieuses pour l'organisation de séances de prières en la mémoire des victimes et pour la préservation de la paix dans ce pays qui vient de sortir d'une année de transition. Selon les chiffres communiqués par le conseil des ministres, 30 otages ont été tués, 72 autres blessés, tandis que 173 personnes de 18 nationalités différentes ont été libérées lors des attaques revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), en plein centre-ville d'Ouagadougou. Vendredi dernier, des assaillants lourdement armés ont ouvert le feu dans un restaurant " Le Capuccino", situé en plein cœur de la capitale, sur les clients, avant de se réfugier au "Splendid" où ils ont tué et pris certains occupants en otage. Après plus de 13 heures d'intenses combats engagés par les forces de défense et de sécurité burkinabè, appuyées par des forces française et américaine, trois assaillants ont été tués, et quatre éléments des forces de sécurité blessés, selon l'agence de presse burkinabè. Les enquêteurs ont procédé à plusieurs interpellations pour les besoins des investigations. Dans un communiqué publié mercredi, le procureur du Faso a appelé les parents des victimes, à procéder à l'enlèvement des corps. Vendredi, jour de la prise d'otage à Ouagadougou, plus tôt dans la journée, des individus armés avaient attaqué une patrouille des forces de sécurité dans les environs de Tinakof (nord), à la frontière avec le Mali, faisant deux morts, un gendarme et un civil.