Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a indiqué samedi à Alger que le parti du Front de libération nationale (FLN) était un "allié stratégique" pour son parti. "Nous ne sommes pas en conflit sur des personnes ou des choix, mais nous défendons un message", a déclaré M. Ouyahia lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la 5e session du Conseil national du RND. "J'ai dit maintes fois que le parti du FLN était un allié stratégique pour le RND", a-t-il ajouté, estimant qu'il était "insensé" de dire que le parti du FLN et le RND, qui soutiennent le même président et font partie du même gouvernement, sont des ennemis ou des adversaires. "Lorsque M. Amar Saadani a été élu à la tête de l'Assemblée populaire nationale en 2004, j'ai donné des instructions aux députés du RND pour le soutenir", a-t-il affirmé. "Saadani et moi sommes camarades pour ne pas dire amis, mais chacun d'entre nous a désormais sa façon de s'exprimer, ni plus ni moins", a souligné M. Ouyahia. Le secrétaire général par intérim du RND a réfuté l'existence de tout conflit entre son parti et celui du FLN au Conseil de la nation. "L'argent sale", une triste réalité lors des élections Par ailleurs, M. Ahmed Ouyahia, a estimé que "l'argent sale est une triste réalité" lors des élections, appelant à lutter contre ce phénomène jusqu'à ce qu'il disparaisse. "L'argent sale est une triste réalité. Il est une réalité sur la scène électorale. Créer des lobbies financiers est tout à fait normal (mais) qu'il y ait des gens qui achètent des voix, c'en est une autre", a déploré M. Ouyahia lors d'une conférence de presse organisée au terme de la 5e session du Conseil national du RND. "Il s'agit d'un problème de réglementation, laquelle triomphera de l'argent sale quand la loi sera totalement respectée, quand l'activité (économique) sera totalement régulée et quand chaque opérateur payera le fisc, ses charges sociales et j'en passe (...)", a encore asséné M. Ouyahia. Dans ce sillage, le SG par intérim du RND a qualifié de "non sens" les agissements des personnes qui déboursent entre 7 à 10 milliards de centimes pour "acheter un siège" au Parlement, faisant remarquer qu'un sénateur perçoit environ un milliard et demi de centimes durant son mandat de six ans. Il a estimé que l'argent utilisé à cette fin "se ramasse dans l'activité économique sale et la drogue". "Je ne jette de pierres à personne, c'est une réalité que nous les Algériens les politiques, les gouvernants et la société, nous devons progressivement réparer et faire reculer en la dénonçant d'abord, en agissant ensuite et en se donnant le temps de la faire reculer jusqu'à ce qu'elle disparaisse totalement", a-t-il dit.