Bassma Kodmani, l'une des déléguées de l'opposition syrienne, a réaffirmé la volonté du Haut comité des négociations (HCN) d'avancer rapidement dans les discussions avec le gouvernement syrien à Genève afin de trouver une solution au conflit dans les six mois impartis. "Nous sommes désireux d'avancer rapidement et très désireux d'éviter un processus qui n'aboutirait pas", a-t-elle déclaré à la presse à l'issue d'une seconde réunion du HCN jeudi avec l'émissaire onusien Staffan de Mistura, médiateur des pourparlers intersyriens censés mettre fin à cinq années de guerre civile. "M. de Mistura nous a réaffirmé qu'il s'agissait bien d'un calendrier (de discussions) de six mois, moins si possible, mais certainement pas plus. Nous sommes rassurés", a ajouté Mme Kodmani. La déléguée du HCN, un organe regroupant une partie de l'opposition politique et armée au régime de Bachar el-Assad, a également dit avoir évoqué avec le diplomate italo-suédois la question des détenus, se félicitant que ce dernier en fasse "une priorité". En dépit d'un accord de cessation des hostilités largement respecté et qui a permis d'améliorer la situation humanitaire, des inquiétudes ont de nouveau été soulevées à propos de Daraya et de Douma, deux faubourgs de Damas. Un certain nombre de villes n'ont en effet pas encore reçu d'aide humanitaire, dont un tiers des 18 villes assiégées recensées par l'ONU. Mme Kodmani s'est dite heureuse de voir que Staffan de Mistura s'est engagé à en discuter avec le régime alaouite. "Nous espérons ne pas perdre de temps, car chaque jour perdu est un jour perdu pour la Syrie et les Syriens", a-t-elle dit. La déléguée a par ailleurs rejeté la proclamation par les Kurdes de Syrie d'une région fédérale dans le nord du pays.