La deuxième conférence de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (ICSO) a pris fin, mercredi à Alger, par l'adoption d'une déclaration politique et d'une charte d'engagements. Les signataires de la déclaration politique ont fait une analyse de la situation politique et socio-économique du pays, en avançant plusieurs propositions pour régler les problèmes politiques et la crise économique. La deuxième conférence de l'ICSO a appelé la classe politique, toutes tendances confondues, à "adhérer à la démarche de l'instance dans l'objectif de trouver une issue à la crise que vit le pays", soulignant la nécessité d'"éloigner les institutions militaire et sécuritaire des luttes politiques pour qu'elles se consacrent à leurs missions constitutionnelles inhérentes à la préservation de l'unité nationale et la sauvegarde de l'intégrité territoriale". Les participants à cette conférence ont plaidé, d'autre part, pour "un dialogue politique national, global et sérieux, permettant de débattre des voies et moyens en vue de la sortie de la crise que connaît le pays". Les rédacteurs de la déclaration ont, en outre, convié les Algériens à "contribuer au renforcement du front interne en resserrant leurs rangs pour faire face aux menaces externes". Ils ont, par ailleurs, annoncé la présentation d'"un nouveau projet porteur d'une vision futuriste pour l'Algérie, lequel représente les lignes directrices d'un dialogue national autour d'une conception du développement global". Les Algériens sont, dans ce sens, invités à "accompagner les efforts de l'ICSO dans la perspective de bâtir un avenir commun garantissant la prospérité pour une Algérie forte, stable et juste, en se référant aux principes et objectifs de la Révolution du 1er novembre 1954". Outre la déclaration politique, les membres de l'ICSO ont adopté une "charte d'engagements" déterminant les principes et règles de conduite de l'instance, ainsi que les rapports entre ses membres. L'ICSO est une instance née des recommandations de la conférence de Mazafran1. Elle est composée des partis de la coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD) comme le RCD, le MSP, le FJD, Ennahda, Jil Jadid, le Front du changement, le parti Talaie El-houriyat d'Ali Benflis, ainsi que d'autres partis en attente d'agrément et des représentants de la société civile.