Lors de sa réunion tenue hier à Alger, l'Icso a arrêté les listes des participants, les membres du bureau et les grandes lignes de la déclaration politique qui sera adoptée. Les membres de l'Instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso), issue de la plate-forme de la conférence tenue au Mazafran, le 10 juin 2014, ont tenu, hier à Alger, une réunion technique pour peaufiner les préparatifs de leur deuxième sommet prévu pour mercredi prochain, le 30 mars, dans le même hôtel étatique (le Mazafran) de Zéralda, à l'ouest de la capitale. La dernière ligne droite, en somme, avant ce Mazafran II, où est attendue une large participation de représentants de partis politiques, aux obédiences parfois diamétralement opposées, et de personnalités politiques de l'opposition. L'Icso, faut-il le rappeler, regroupe les représentants des cinq partis (MSP, RCD, Jil Jadid, Ennahda et FJD) formant, avec l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), ceux du Pôle du changement dirigé par l'ancien chef de gouvernement et président de Talaie El-Hourriyet, Ali Benflis, ainsi que des personnalités politiques dont l'ancien ministre de la Communication et diplomate, Abdelaziz Rahabi, ou encore du doyen des droits de l'Homme, Me Ali Yahia Abdenour. Lors de la réunion d'hier, apprend-on d'une source proche de l'Icso, il a été procédé, entre autres, à l'arrêt de la liste des participants, à l'installation du bureau de préparation de ce sommet dont l'intitulé, initialement dit "congrès", vient d'être officiellement rebaptisé "conférence nationale de l'opposition", ainsi que l'adoption de la déclaration générale. La liste des participants, cela dit, est encore loin d'être exhaustive tant de nombreux invités sont attendus pour confirmer leur participation. "Il y a des représentants de la classe politique et des personnalités qui n'ont ni confirmé ni infirmé leur participation", a-t-elle précisé. Pour les partis politiques, la participation est limitée à 10 militants par formation. La conférence nationale de l'opposition, indique notre source, constituera une halte pour évaluer et faire le bilan des activités de l'opposition, notamment celles accomplies depuis la conférence du 10 juin 2014 à ce jour. Autrement dit, l'évaluation de la plateforme de Mazafran I. Evidemment, l'opposition ne manquera pas l'occasion de passer en revue l'ensemble des questions inhérentes à la vie politique, économique et sociale du pays. Ceci, tout comme elle profitera de réitérer sa revendication phare, à savoir la nécessité d'aller vers une transition démocratique, seule alternative pour sortir de le pays de la crise, à la fois politique, économique et sociale, partie pour s'exacerber davantage dans les années à venir. Parallèlement à la conférence de l'opposition dont l'objectif clair est de faire le procès du régime en place, les partisans de ce dernier ne comptent pas, de leur côté, rester en marge, d'où leur convocation, pour la même journée du 30 mars, à un "grand show" à la Coupole du 5-Juillet. Dans leur tentative de dissimuler leur intention de torpiller la rencontre de l'opposition, ces partis appendices du pouvoir, "embrigadés" par le FLN, agitent l'épouvantail de la menace sécuritaire qui pèserait sur le pays. Si cette menace est réelle, le dévouement de la clientèle, aveuglée par la rente, est certainement très loin de l'être. Farid Abdeladim