Pour ne pas déserter le terrain de la contestation et arriver à concrétiser son objectif, qui est l'instauration d'une transition démocratique, l'opposition bat le pavé pour la réussite de son deuxième congrès (Mazafran 2) qui donnera, selon les animateurs de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), un nouveau souffle à son action. En effet, ce jeudi, l'Instance de concertation et de suivi de la coordination (icso) se réunira pour, entre autres, arrêter la date du deuxième congrès de l'opposition. Une opposition qui demeure attachée à la plateforme de Mazafran qui contient, il faut le rappeler, les fondements, les mécanismes et les outils pour un changement graduel et apaisé. Cette plateforme représente, selon les partis politiques et les personnalités nationales composant la CLTD, l'unique alternative pour une sortie de crise. La rencontre politique de jeudi définira les objectifs du congrès, mettra au point les conditions nécessaires pour sa préparation, notamment l'examen des points qui seront soumis au débat et aussi la mise en place de la logistique. D'ores et déjà, la commission chargée d'élaborer la charte de l'engagement qui définit les obligations des membres de l'icso a finalisé son travail. Pourquoi une charte de l'engagement ? La CLTD a vu son champ d'action élargi à d'autres entités partisanes et personnalités politiques qui doivent clarifier leur position. «On ne peut pas avoir un pied dans l'opposition et l'autre au pouvoir. Il faut avoir un point de référence défini. Ceux qui décident de rejoindre l'opposition doivent adhérer et respecter la charte de l'engagement qui sera soumise pour approbation le jour du congrès», explique Soufiane Djilali, président de Jil Jadid et membre de la Coordination. Dans ce cadre, l'opposition mène campagne pour sensibiliser toutes les forces et les élites estudiantines, sociales, syndicales, politiques et économiques à participer à l'initiative de transition démocratique pour activer l'ensemble du programme de sensibilisation politique. Autre dossier qui sera examiné : l'avant-projet de déclaration politique que Abdelaziz Rahabi et Ahmed Adimi ont mis au point et qui sera soumis au congrès. Les membres de la CLTD se prononceront également sur l'avant-projet de révision de la Constitution.