‘‘Le peuple sahraoui a le droit à l'autodétermination mais le Maroc ne veut toujours pas reconnaitre ce droit'‘, a indiqué jeudi le professeur José Antonio Pastor de l'université de ‘‘Complutense'‘ de Madrid. Intervenant lors d'une conférence organisée par la faculté de droit de ladite université sur le droit des peuples à l'autodétermination, le professeur Pastor a souligné que conformément au droit international et les diverses résolutions onusiennes, ‘‘le Peuple sahraoui a tous les droits pour aspirer à l'autodétermination'‘, cependant , a-t-il poursuivi ‘‘le Maroc appuyé par certaines grandes puissances comme la France notamment, ne veut pas reconnaitre ce droit'‘ . L'intervenant qui s'est longuement étalé sur l'évolution du droit international sur la question de l'autodétermination depuis la fin de la seconde guerre mondiale à ces jours, a expliqué à la nombreuse assistance constituée essentiellement d'étudiants et enseignants universitaires de droit, que ‘‘le respect du droit international est nécessaire et obligatoire pour toutes les nations et la communauté internationale doit ‘‘exercer une forte pression sur le Maroc et lui imposer des sanctions économiques afin de le persuader à respecter la légalité internationale'‘, a-t-il préconisé avant d'estimer que ‘‘le règlement du conflit sahraoui doit se faire de manière pacifique'‘. Abordant le rôle que devrait jouer certains grandes puissances dans cette question, le professeur Pastor a souligné que ‘‘les grandes puissances sont égoïstes et ne pensent qu'à leurs intérêts et pas à la justice'‘, a-t-il déploré. Pour sa part, la représentante du front Polisario en Espagne, Khira Bulahi, a relaté l'histoire du Sahara occidental depuis l'occupation espagnole, la résistance du peuple sahraoui, jusqu'aux années 70 lorsque le Maroc envahit et occupe le Sahara occidental. En dépit des efforts consentis par diverses institutions africaines et internationales à trouver une solution pacifique à ce conflit, le Sahara occidental, a-t-elle dit ‘‘est toujours sous occupation marocaine depuis plus de 40 ans et l'occupant a affiché et affiche encore un mépris sans égal à la communauté internationale et toutes les résolutions relatives à cette question'‘. La représentante du front Polisario a rappelé à l'assistance les dernières évolutions qu'a connue la question sahraouie notamment après de la récente visite du secrétaire général dans la région et la réaction violente à son encontre par l'occupant marocain qui a par la suite expulsé le personnel civil de la Minurso. Khira Bulahi a rappelé toutes les formes de violence et de violation commises par les forces marocaines contre le peuple sahraoui et ses droits fondamentaux bafoués. Elle a également expliqué les différentes manœuvres marocaines entravant le processus de paix onusien et devant aboutir à l'organisation d'un référendum d'autodétermination méprisant ainsi le droit et la légalité internationale. L'université autonome de Madrid avait également organisé la semaine dernière, une conférence sur les droits de l'homme au Sahara occidental .Les participants dont des partis politiques et associations de juristes et de droits de l'homme espagnoles avaient dénoncé la violation systématique des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, et revendiqué le droit du peuple sahraoui à un référendum d'autodétermination. Ils avaient également appelé le gouvernement espagnol à jouer un rôle actif dans le règlement de ce conflit en sa qualité actuelle de membre non permanent au conseil de sécurité des nations unies.