Le parti du Rassemblement national démocratique (RND) tiendra à partir de jeudi un congrès extraordinaire qui verra notamment l'élection du secrétaire général du parti, poste occupé à titre intérimaire par Ahmed Ouyahia. M. Ouyahia est revenu à la tête du parti en juin 2015 en remplacement de Abdelkader Bensalah, démissionnaire. Il reste le grand favori pour occuper le poste du secrétaire général du RND, un poste auquel s'est également porté candidat Belkacem Mellah. Pour la première fois dans l'histoire du parti, l'élection du secrétaire général se fera par la voie des urnes à bulletin secret. Outre l'élection du SG du parti, ce congrès extraordinaire de trois jours et qui verra la participation de 1.600 congressistes, dont 500 femmes, permettra aussi l'élection du nouveau Conseil national du parti. Des résolutions politique, économique, sociale et le plan d'action seront également soumis à l'approbation des congressistes. En préparation à ce rendez-vous, des congrès au niveau des wilayas et des congrès régionaux avaient été organisés lors du mois d'avril dernier pour permettre à un maximum de militants du parti d'enrichir les documents qui seront soumis au congrès. Pour rappel, un groupe de cadres du parti et des anciens députés ont demandé le report de la tenue du congrès afin de revoir, selon eux, la préparation de cet évènement. Une demande à laquelle avait réagi M. Ouyahia, affirmant que la date du congrès était maintenue à la date prévue initialement. Intervenant lors du congrès régional du centre du pays, il avait estimé que le congrès extraordinaire "sera déterminant" dans le parcours du parti. Ce congrès "sera déterminant dans le parcours de notre jeune parti, non pas parce qu'il aura à élire un secrétaire général, mais du fait qu'il aura à mettre un terme à une dérive apparue il y a près de quatre années, à travers diverses violations des textes fondamentaux du Rassemblement", avait-il dit. "Le RND est un parti démocratique dans sa dénomination et dans ses pratiques et le débat contradictoire devra continuer d'y exister à tous les niveaux de ses structures, et les divergences devront se résoudre même par vote. Cependant, aucune minorité, ni encore moins aucun groupuscule, ne pourra plus prétendre s'imposer par quel que moyen que ce soit, et encore moins, à travers la dérive de prétendus +redressements+", avait-il ajouté. Par ailleurs, M. Ouyahia avait précisé que les projets de résolutions qui seront débattus par le congrès "ont fait l'objet d'une préparation démocratique, reflétant l'opinion de la base militante dont plus de 93.000 membres se sont exprimés autour d'un questionnaire portant sur des sujets organiques et des questions nationales".