Le port de Bejaia a été autorisé à recourir à un financement extérieur pour concrétiser son plan de développement et réaliser surtout les infrastructures nécessaires à même de lui permettre de "soutenir la formidable croissance qui le caractérise", a indiqué son président directeur général, Djelloul Achour. "Il s'agira d'un financement public-privé d'un montant de l'ordre de 42 milliards de dinars", a précisé à l'APS le PDG du port de Béjaia, soulignant que d'ores et déjà, "plusieurs groupes internationaux, notamment chinois et japonais, ont manifesté leur intérêt en vue de participer à ce projet, conçu dans le cadre d'un partenariat, profitable aux deux parties". Le recours à un financement mixte est entrevu de sorte à mettre en oeuvre rapidement le plan développement du port de Bejaia, dont l'étude de faisabilité, réalisée par le laboratoire des études maritimes, est prête, mais qui est susceptible, faute d'engagement, d'être contrarié dans son évolution par ses limites naturelles spatiales (à peine 54 hectares), d'une part, et par les besoins en équipements requis, d'autre part, a expliqué M. Achour. L'entreprise, "victime de son succès", est devenue la première plate-forme nationale portuaire nationale, au plan du trafic des marchandises avec un volume de l'ordre de 12 millions de tonnes hors hydrocarbures. Elle escompte se donner les moyens plus conséquents pour massifier son fret, notamment à l'exportation où, y voit-il, "les promesses s'annoncent alléchantes". Ces cinq dernières années, il a injecté pas moins de 12 milliards de dinars pour différents projets dont la concrétisation est de nature à renforcer substantiellement ses potentialités autant en matière de traitement du fret que celui des passagers. Le cas vaut pour le projet de réalisation sur fonds propre, de la nouvelle gare maritime, dont la réception est imminente. Et le cas vaut aussi pour la plateforme logistique extra-portuaire de Tixter à Bordj-Bou-Arredj, achevée et opérationnelle officiellement dès dimanche prochain, coïncidant avec l'obtention de l'agrément de mise en exploitation, délivré récemment par l'administration des douanes. Une autre zone logistique a été créée à la sortie de Bejaia et un appontement pour remorque est en réalisation au port. Autant d'investissements lourds, engagés sur fonds propre et qui réduisent, malgré sa santé, les capacités à s'autofinancer davantage, d'autant que pour 2016, un autre programme d'investissement est en vue. Il est question, a souligné M. Achour, de l'extension des terre-pleins et postes à quai du poste 25, la réhabilitation et la surélévation de la voie ferrée à l'intérieur du port et de l'aménagement d'un poste d'accostage pour car-ferries.