Le premier Plan décennal de mise en œuvre de l'Agenda africain 2063 a pour principal objectif d'assurer un financement inclusif des projets phares de l'Agenda et l'appropriation par les Etats membres de la stratégie de leur financement, a-t-on appris mercredi à Kigali (Rwanda) de source diplomatique. Les projets inscrits dans le premier Plan décennal peuvent avoir un "impact positif" sur le projet d'intégration, sur la contribution à l'amélioration des niveaux de vie et de développement des compétences, sur la paix, la sécurité et la gouvernance démocratique, a-t-on précisé de même source. Parmi ces projets, figurent notamment le projet de réalisation d'un réseau panafricain de train à grande vitesse (TGV), le projet de réalisation d'un réseau panafricain de service en ligne pour le téléenseignement et la télémédecine et le projet de création de l'université virtuelle technologique dans le secteur de l'éducation. Le projet de création d'un passeport électronique panafricain est inscrit aussi dans le Plan décennal de l'Agenda 2063 avec pour but de modifier les lois nationales en matière de circulation des personnes et améliorer la circulation des citoyens africains dans tous les pays africains d'ici 2018. Le projet d'une stratégie africaine sur les produits de base vise, quant à lui, à faciliter l'industrialisation de l'Afrique dans le cadre du débat sur les ressources minérales, a-t-on expliqué, soulignant que la nécessité d'une collaboration avec les Etats membres afin de veiller à la mise en œuvre de la décision relative à la valorisation d'au moins 25% de tous les produits de base produits sur le continent. La création d'une zone de libre échange continentale (ZLEC) est inscrite aussi dans le Plan décennal, a-t-on noté, soulignant que les Etats membres de l'UA ont été invités à accélérer le processus de son lancement afin de respecter les délais initialement prévus à l'année 2017. Le projet "Faire taire les armes d'ici 2020" figure en bonne place dans le Plan décennal dont les initiateurs soulignent l'importance de l'opérationnalisation de l'Architecture de la paix et de sécurité en Afrique et de l'Architecture de gouvernance en Afrique, à promouvoir la prévention et le règlement des conflits, la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme violent et le crime international organisé. Agenda 2063 : l'Algérie et la RASD évaluées Dans le cadre du processus d'intégration de l'Agenda 2063 et de son premier Plan décennal, la Commission de l'UA a entrepris plusieurs activités et programmes dont des missions dans les pays membres (25 pays ont été visités), dont l'Algérie et la République arabe sahraouie démocratique (RASD), afin d'évaluer "l'état de domestication de l'Agenda et identifier les voies et moyens appropriés pour intégrer l'Agenda 2063 dans les politiques nationales", a-t-on expliqué. "L'accent a été mis sur la convergence entre l'Agenda 2063 et les 17 Objectifs de développement durable (ODD). La Commission poursuit le travail consistant à transposer les 17 ODD dans le premier Plan décennal de mise en œuvre de l'Agenda 2063", a-t-on relevé. La Commission de l'UA devra produire un rapport "consolidé" sur l'état du processus d'intégration par les Etats membres de l'Agenda 2063, qui devront veiller à intégrer, dans leurs plans à moyen et long termes, les aspirations et les priorités de l'Agenda dans le cadre de planification, de budgétisation, de politique et de législation à l'échelle gouvernementale. Il s'agit aussi d'identifier les stratégies d'atténuation des risques internes et externes dans la mise en œuvre de l'Agenda à travers notamment le renforcement de la capacité des Etats en vue d'une gouvernance efficace. L'Algérie, représentée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a présidé mercredi dans la capitale rwandaise la réunion du Comité ministériel chargé du suivi de mise en œuvre de l'Agenda 2063.